Dans la Turquie d’Erdogan, « la fuite en avant vers une dictature ouverte »
Le politologue turc Ahmet Insel décrypte les enjeux derrière la campagne répressive lancée par Ankara contre Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et figure de proue de l'opposition.
OLJ / Propos recueillis par Clara HAGE,
le 21 mars 2025 à 00h00
Des partisans du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, tiennent une affiche de lui alors qu'ils manifestent devant l'hôtel de ville d'Istanbul contre sa détention dans le cadre d'une enquête sur la corruption, à Istanbul, le 19 mars 2025. Kemal Aslan/AFP
« Imamoglu, tu n’es pas seul ! » ont scandé les manifestants réunis ce jeudi sur la place Taksim d’Istanbul, répondant à l’appel de l’édile, arrêté la veille dans son appartement. Ekrem Imamoglu, 53 ans, figure charismatique de l’opposition turque au sein du Parti républicain du peuple (CHP), risque l’inéligibilité alors qu’il devait être intronisé dimanche candidat de sa formation en vue de la présidentielle 2028. Accusé de corruption et de terrorisme pour son soutien présumé au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une entité terroriste par Ankara, le maire kémaliste fait l’objet d’une cabale judiciaire continue depuis son accession à la mairie d’Istanbul en 2019. La chasse à l’homme, doublée d’une campagne répressive sans précédent contre une centaine d’élus CHP, dissimule à peine les motivations politiques du...
« Imamoglu, tu n’es pas seul ! » ont scandé les manifestants réunis ce jeudi sur la place Taksim d’Istanbul, répondant à l’appel de l’édile, arrêté la veille dans son appartement. Ekrem Imamoglu, 53 ans, figure charismatique de l’opposition turque au sein du Parti républicain du peuple (CHP), risque l’inéligibilité alors qu’il devait être intronisé dimanche candidat de sa formation en vue de la présidentielle 2028. Accusé de corruption et de terrorisme pour son soutien présumé au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une entité terroriste par Ankara, le maire kémaliste fait l’objet d’une cabale judiciaire continue depuis son accession à la mairie d’Istanbul en 2019. La chasse à l’homme, doublée d’une campagne répressive sans précédent contre une centaine d’élus...
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Des l’élection d'Erdogan, la Turquie a pris la pente raide vers l'auto-destruction. Elle va finir comme la Syrie et l'Iraq en déconfiture.
Pierre Christo Hadjigeorgiou
10 h 27, le 21 mars 2025
On ne peut dire plus vrai: « Après vingt ans de règne, l'erdoganisme est frappé par le syndrome de tous les autocrates qui sont restés trop longtemps au pouvoir. Il ne peut plus envisager l'alternance par peur de rendre compte de toutes ses exactions. D'où la fuite en avant vers une dictature ouverte ».
Des l’élection d'Erdogan, la Turquie a pris la pente raide vers l'auto-destruction. Elle va finir comme la Syrie et l'Iraq en déconfiture.
10 h 27, le 21 mars 2025