
Les équipes du ministère des Travaux publics rouvrent les axes bloqués par la neige à l'aide de bulldozers, au Liban-Nord, le jeudi 20 mars 2025. Photo envoyé par notre correspondant Michel Hallak
Quelques incidents mineurs et dégâts matériels ont été signalés au Liban-Nord à la suite des intempéries qui se sont abattues mercredi soir dans tout le pays, selon notre correspondant Michel Hallak. Des routes de montagne ont notamment été coupées, tandis que les autorités locales appelaient à la prudence dans le Akkar, en raison du verglas. À Tripoli, un bateau amarré dans le port de la ville a été poussé par le vent violent vers le Nord.
Après plusieurs jours sous l'influence de masses d'air chaud en provenance d'Afrique du Nord, le mois de mars a été marqué par un retour de l'hiver au Liban. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des pluies torrentielles accompagnées de vents soufflant à 40 km/h ont frappé le Liban-Nord, et notamment le Akkar. La neige a fait son apparition ses les hauteurs montagneuses, dès 1 000 mètres d'altitude, entraînant la fermeture de plusieurs routes, notamment celle reliant Fnaydek à Qammoua, à 1 600 mètres, rapporte notre correspondant.
L'épaisseur de la neige a atteint 10 centimètres à Fnaydek et 20 centimètres à Qammoua, selon Khaled Dib, responsable du centre de déneigement de la région du Jurd el-Qaytaa. « La chute brutale des températures a également provoqué la formation de glace sur les routes de montagne, rendant la circulation particulièrement dangereuse », a indiqué ce dernier, qui conseille aux automobilistes d’ « éviter les déplacements nocturnes ou matinaux sur ces routes, et d'équiper les voitures de chaînes métalliques ». Les équipes du ministère des Travaux publics ont travaillé dès le matin pour rouvrir les axes bloqués à l'aide de bulldozers.
Les fortes intempéries ont également engendré des dégâts matériels et quelques incidents mineurs dans plusieurs zones du nord du Liban, faisant notamment s'envoler les bâches de serres en plastique. À Minié, un palmier a été déraciné par le vent et s'est écrasé sur une voiture voisine, sans faire de blessés. Des parasols et étals de commerces et des souks de Tripoli ont également été arrachés par la puissance du vent, tout comme un navire, amarré à l'extérieur du port de Tripoli, qui a été emporté vers le littoral du Akkar, au large de Arida, village frontalier avec la Syrie.
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