
Le président du Mouvement du changement Élie Mahfoud à Meerab, après sa rencontre avec Samir Geagea mardi 18 mars 2025. Photo tirée de son compte X
Après une rencontre mardi à Meerab avec le chef des Forces libanaises Samir Geagea, le président du Mouvement du changement Élie Mahfoud, avocat proche des FL, a accusé le Hezbollah d'être « à l'origine de l'occupation israélienne » du Liban-Sud où l'armée de l’État hébreu maintient des positions sur cinq sites stratégiques.
« Avant la décision irresponsable de s'impliquer dans la guerre en Palestine et avant de s'engager dans la guerre (civile de 2014 en Syrie) pour protéger le régime de Bachar el-Assad, nous vivions en sécurité. Avant de s'ingérer dans les affaires des pays arabes, que ce soit sur le plan sécuritaire, par la contrebande ou le sabotage, nos relations avec la communauté internationale étaient stables », a affirmé le député dans un communiqué.
Les relations entre le Liban et les États du Golfe ont été tendues au cours des dernières années, que ce soit au niveau diplomatique, politique ou économique, en raison de l'influence du Hezbollah et de l'Iran sur la scène politique libanaise.
S’adressant au secrétaire général du Hezbollah Naïm Kassem, Élie Mahfoud a affirmé que les « milices du parti ont ramené l’occupation dans le Sud du pays et causé d’importantes destructions ». Il a souligné que le projet du Hezbollah est « incompatible avec les fondements de la République libanaise », estimant qu’il serait plus approprié de « dissoudre l’aile militaire du parti et de s’organiser dans le cadre de la loi, comme tous les Libanais ».
Le chef du Mouvement du changement a exprimé ses « craintes pour le Liban », déplorant que « la crise liée à la persistance d’une milice armée, agissant comme un agent d’un État étranger, n’ait toujours pas été résolue ». Il a précisé que cette crise ne se limite pas au désarmement, mais s’étend également à « la restauration du contrôle de l’État sur les secteurs confisqués par la milice, notamment le réseau des télécommunications ».
Pour lui, l’État libanais devrait « déployer des unités militaires aux frontières », procéder à l’ « expulsion immédiate des Syriens présents illégalement sur le territoire libanais », et «avancer dans le dossier de l’explosion au port de Beyrouth en assurant une protection et une couverture totale à l’enquêteur judiciaire, sans immunités ni protections particulières. Il a par ailleurs directement critiqué le président du Parlement Nabih Berry lui reprochant de « continuer à nommer des fonctionnaires chiites pour occuper des postes au sein de l’État ».