Le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, le 6 mars 2025. Photo Mandel NGAN / AFP
Donald Trump a annoncé vendredi faciliter l'accès à la citoyenneté américaine pour tout fermier sud-africain qui souhaiterait immigrer aux Etats-Unis, en raison selon lui du traitement « horrible » imposé par le gouvernement sud-africain, mais sans préciser si la mesure serait réservée aux Afrikaners.
« Tout fermier (avec sa famille) d'Afrique du Sud, cherchant à fuir ce pays pour des raisons de sécurité sera invité aux Etats d'Unis d'Amérique avec un chemin rapide vers la citoyenneté », a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social.
« Ce processus va commencer immédiatement », a-t-il précisé.
Donald Trump avait déjà créé par décret il y a plusieurs semaines une procédure d'asile pour les « réfugiés afrikaners », les descendants des colons européens.
En plus de couper toute aide à l'Afrique du Sud, il avait alors décidé que les États-Unis encourageraient « la réinstallation » de ceux-ci, « fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement », selon le président américain.
Washington dénonce en particulier la « confiscation raciale et discriminatoire de terres » permise, d'après la Maison Blanche, par une loi sur l'expropriation promulguée le mois dernier.
Elon Musk, natif d'Afrique du Sud et puissant allié de Donald Trump, a également accusé vendredi le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches, et d'empêcher Starlink, son entreprise d'accès à internet par satellite, de faire affaire dans le pays.
« Starlink n'est pas autorisée à opérer en Afrique du Sud parce que je ne suis pas noir », a-t-il écrit sur sa plateforme X.
Une loi sur l'expropriation promulguée en janvier par le président Cyril Ramaphosa a enflammé les relations avec les Etats-Unis.
Elle prévoit notamment une expropriation « sans compensation » dans certaines circonstances, si cela est « juste et équitable ».
Le texte alimente les peurs de propriétaires terriens, notamment blancs, craignant des expropriations massives comme au Zimbabwe au tournant des années 2000.
La minorité blanche représente un peu plus de 7% de la population mais possédait en 2017 72% des terres agricoles selon des chiffres du gouvernement, héritage d'une politique d'expropriation de la population noire pendant la colonisation, puis l'apartheid.
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