Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, prononce un discours lors de l'ouverture de la 58ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, le 24 février 2025. Photo AFP/FABRICE COFFRINI
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde l'administration Trump sur les effets « dévastateurs » des « coupes claires » dans les budgets d'aide humanitaire, affirmant qu'elles allaient « à l'encontre des intérêts » des Etats-Unis.
Antonio Guterres a exprimé sa « profonde inquiétude » sur des informations reçues au cours des dernières 48 heures concernant des « coupes claires dans les financements américains » à des agences de l'ONU et des ONG d'aide humanitaire et au développement.
« Les conséquences seront particulièrement dévastatrices pour les populations vulnérables à travers le monde », a mis en garde le chef de l'ONU devant la presse vendredi. Mais selon lui, elle aura aussi un impact sur la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue.
« La réduction du rôle et de l'influence humanitaire des Etats-Unis ira à l'encontre des intérêts américains dans le monde. Je ne peux qu'espérer que ces décisions pourront être revues sur la base d'un examen plus approfondi », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis sont de loin le premier pays contributeur des Nations Unies.
L'administration Trump a annoncé mercredi tailler massivement dans l'aide internationale américaine, notamment par la suppression de 92% des financements de programmes à l'étranger issus de l'agence américaine de développement, l'USAID, se targuant de « faire économiser près de 60 milliards de dollars aux contribuables ».
Dès son premier jour à la Maison Blanche, Donald Trump a signé un décret exigeant un gel de 90 jours de toute aide américaine à l'étranger, pour réexaminer chaque dépense.
« De Gaza au Soudan, en passant par l'Afghanistan, la Syrie, l'Ukraine et au-delà, les fonds américains soutiennent directement des populations qui subissent des guerres, des famines et des catastrophes, en leur apportant des soins de santé, des abris, de l'eau, de la nourriture et de l'éducation. Et la liste est encore longue », a ajouté Antonio Guterres.