
Dans les rues de la banlieue sud de Beyrouth, le matin du 6 octobre 2024. Photo d'illustration Mohammad Yassine/OLJ
Le nouveau ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamny, s'est réuni lundi au ministère avec une délégation de la Banque mondiale dirigée par Alex Madeline pour une première prise de contact depuis la formation du gouvernement de Nawaf Salam, le 8 février dernier.
Les discussions ont porté sur les projets en cours, dont le prêt de 250 millions de dollars d'aide d'urgence que l'organisation prévoit d'octroyer au pays pour « la reconstruction, l'enlèvement des décombres et la réhabilitation des infrastructures ».
« Nous nous sommes mis d'accord sur les principaux piliers du projet d'aide d'urgence, et nous avons discuté des critères techniques (...) et juridiques, et nous avons été informés des résultats des réunions menées par la Banque mondiale avec les personnes concernées, ainsi que des recommandations et des plans qui en ont résulté », a expliqué M. Rassamny. Le contenu du rapport d’évaluation des besoins du pays que la Banque mondiale est actuellement en train de finaliser (Rapid Damage and Needs Assessment, selon la typologie de l'organisation) a également été évoqué.
L'enveloppe de 250 millions de dollars évoquée lors de la réunion doit être allouée à un nouveau projet de la BM dédié à la reconstruction. Celui-ci avait déjà été discuté avec le précédent gouvernement et est actuellement au stade des discussions techniques, que cette réunion a donc officiellement relancées avec le nouvel exécutif.
Une guerre qui a fait plus de 4 000 morts au Liban depuis le 8 octobre 2023 et au moins 8,5 milliards de dollars de dégâts et de pertes économiques, selon une estimation intermédiaire de la Banque mondiale publiée en novembre dernier.
La veille de la formation du gouvernement, l'ancien ministre des Travaux publics, Ali Hamiyé, avait annoncé la « finalisation » du mécanisme de détermination du financement de « la reconstruction des villages et des maisons » détruits lors de la récente guerre, ajoutant que ce point devrait figurer « en tête » de l'ordre du jour de la première réunion du nouveau Conseil des ministres.
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