Le temps presse pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien, alors que Téhéran continue d'accélérer son enrichissement d'uranium à un niveau proche de l'armement, a déclaré vendredi Rafael Grossi, chef de l'organe de surveillance nucléaire de l'ONU.

S'adressant à Reuters, M. Grossi a déclaré qu'il n'avait toujours pas été en mesure d'avoir des consultations politiques avec la nouvelle administration américaine sur la question de l'Iran, mais qu'il retarderait probablement la publication d'un rapport complet sur les activités nucléaires de l'Iran au-delà du mois de mars parce qu'il n'ajouterait que peu de valeur à ce qui a déjà été rapporté.

« Je pense que nous manquons de temps, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire vite. L'AIEA est là et dispose de toutes les informations et de tous les éléments, mais lorsqu'il s'agit de politique, c'est aux pays de décider », a déclaré M. Grossi lors d'une interview en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.