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Dernières Infos - Polémique

Un bonnet, une barbe et des tweets exhumés : l'humoriste Benlazar écarté des écrans français

Le chroniqueur répond aux critiques en ironisant sur une photo de son bonnet : « De la marque islamiste Zara, fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant. »

Merwane Benlazar. Photo prise de son compte Instagram/@merwaneb

Humoriste et chroniqueur sur la radio publique France Inter, Merwane Benlazar a fait une apparition unique dans l'émission de télévision « C à vous » sur France 5. Mais en quelques jours, son passage a déclenché une tempête médiatique : critiques sur son apparence, accusations d’islamisme, et exhumation d’anciens tweets controversés. Face à la polémique, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a assuré qu’il « ne sera plus à l’écran ». 

Merwane Benlazar est apparu pour la première fois à la télévision dans « C à vous » le 31 janvier, pour un billet d'humour sur l'actualité. Son passage a suscité de vives critiques sur le réseau social X, qui ne portaient pas sur sa chronique. Une partie visait son apparence physique, longue barbe, petit bonnet et pull ample. Interrogée sur Europe 1, l'avocate Lara Fatimi y a vu « des signes vestimentaires qui ont tout d'une tenue salafiste ». Merwane Benlazar a répondu sur son réseau social Instagram en ironisant sur une photo de son bonnet: « De la marque islamiste Zara, fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant. »


Sollicité par l'AFP, le groupe Mediawan, qui produit l'émission, a précisé que sa participation n'était de toute façon prévue que pour un seul numéro. « Il était remplaçant +one shot+ (pour une seule fois), il n'y a pas lieu de revenir ou pas », a déclaré Mediawan à l'AFP. Merwane Benlazar « a été choisi par la société de production (...) en l'absence de son humoriste habituel (Bertrand Chameroy) et de son remplaçant (Pierre-Antoine Damecour) », a fait valoir France Télévisions. La chronique « n'a occasionné aucun manquement à ses obligations de la part de France Télévisions », a insisté le groupe public.

Premier ou second degré

D'autres critiques portaient sur d'anciens messages de l'humoriste exhumés sur X, sans qu'on puisse dire s'ils étaient tenus au premier ou au second degré. « La place d'une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur », écrivait-il notamment en 2021. « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : pourquoi ? », a réagi la députée européenne Nathalie Loiseau (Horizons), lundi sur X, dans un message surmontant la photo de Merwane Benlazar.

Interrogée lors de la séance des questions au gouvernement mercredi au Sénat, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a répondu que « aucun propos (n'était) répréhensible » dans la chronique de M. Benlazar. Elle a ensuite évoqué ses anciens messages : « Est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur qui sont scandaleux ? Oui. Donc suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences: il ne sera plus à l'écran ». « L'apparence, le physique, la tenue vestimentaire, ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement », a toutefois conclu Mme Dati.

Merwane Benlazar a reçu le soutien d'autres humoristes, dont Guillaume Meurice et Alex Vizorek, ainsi que de responsables politiques de gauche. Le député apparenté La France insoumise (LFI), Aymeric Caron, a ainsi estimé que les critiques étaient motivées par « le racisme ».

Humoriste et chroniqueur sur la radio publique France Inter, Merwane Benlazar a fait une apparition unique dans l'émission de télévision « C à vous » sur France 5. Mais en quelques jours, son passage a déclenché une tempête médiatique : critiques sur son apparence, accusations d’islamisme, et exhumation d’anciens tweets controversés. Face à la polémique, la...