Un drapeau iranien. Photo d'archives AFP
L'Iran a réduit mercredi sa participation dans le plus gros constructeur automobile du pays, Iran Khodro (IKCO), une opération qualifiée de "plus grande privatisation depuis deux décennies" pour cette entreprise, selon un média d'Etat.
"Les actionnaires ont accepté l'entrée de cinq sociétés privées au conseil d'administration d'Iran Khodro, et la gestion de ce constructeur automobile a été transférée au secteur privé", a indiqué l'agence officielle Irna.
Irna ne précise pas si l'Etat iranien s'est totalement désengagé ou s'il conserve une part minoritaire.
L'Iran, qui est le plus grand marché automobile du Moyen-Orient, compte de nombreux constructeurs locaux.
Fondé en 1962, Iran Khodro ("Iran automobile" en persan) est le plus gros fabricant d'automobiles du pays et a notamment pour concurrents les groupes locaux Saipa et Bahman.
Mercredi, le consortium qui a pris la direction d'Iran Khodro a promis dans un communiqué d'"améliorer la qualité des voitures" et de rendre public "les pertes de l'entreprise".
Ces dernières années, les sociétés automobiles publiques iraniennes ont été critiquées pour la mauvaise qualité de leurs véhicules, le coût élevé de leurs produits et leur nature déficitaire.
Iran Khodro était un partenaire historique du constructeur français Peugeot jusqu'en 2018, lorsque les Etats-Unis ont réimposé des sanctions économiques contre l'Iran.
Les entreprises occidentales, dont Peugeot qui était un important vivier d'emplois en Iran, avaient alors été contraintes de quitter le pays.
Le parc automobile iranien, longtemps dominé par des véhicules de marques locales ou françaises, compte ces dernières années de plus en plus de voitures de conception chinoise.
Les constructeurs locaux peinent à monter en gamme en raison des sanctions internationales contre l'Iran qui compliquent les investissements étrangers.
ap/sbr/hme
© Agence France-Presse
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