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Le président de l'Union des syndicats ouvriers du Liban-Nord exhorte Joseph Aoun à agir contre la corruption


Le président de l'Union des syndicats ouvriers du Liban-Nord exhorte Joseph Aoun à agir contre la corruption

Des employés des installations pétrolières de Tripoli, au Liban-Nord, tenant un sit-in, le 21 janvier 2024. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak

Le président de l'Union des syndicats ouvriers du Liban-Nord, Chadi el-Sayyed, appelé mardi le nouveau chef de l'État, le général Joseph Aoun, à « lutter contre la corruption et poursuivre les corrompus », lors d'un sit-in organisé par la fédération devant les installations pétrolières à Beddaoui, au sud de Tripoli (Liban-Nord), a rapporté notre correspondant de la région Michel Hallak.

Il s’est par ailleurs fermement opposé à la possible fermeture des installations de la deuxième ville du Liban, récemment annoncée par le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad. Un dossier qui, selon lui, devrait être « entre les mains de la nouvelle équipe ministérielle », à quelques jours de sa formation par le Premier ministre désigné Nawaf Salam.

Dénonçant une « corruption généralisée » qui prévaut au sein de l'administration du ministère, Chadi el-Sayyed a accusé cette dernière de prendre des mesures illégitimes afin de « dissimuler » des carences administratives, alimentées par « le favoritisme du parti Courant patriotique libre » (CPL, aouniste). Walid Fayad est considéré comme proche du CPL, parti présidé par le député et ancien ministre de l'Energie, puis des Affaires étrangères Gebran Bassil, gendre de l'ancien président Michel Aoun.

Selon M. el-Sayyed, ce phénomène se reflète particulièrement dans « les récentes nominations administratives » au sein du ministère effectuées le 1er janvier 2025, en dépit des lois en vigueur.

De son côté, le président du syndicat des raffineries, Youssef Babti, également sur les lieux, a mis en lumière « le vide administratif qui règne dans la gérance des installations », tout en appelant le nouveau gouvernement « à assumer pleinement sa responsabilité dans la protection de ces infrastructures » et à « garantir une gestion transparente du ministère concerné ». 

En novembre 2022, Walid Fayad avait annoncé la fermeture provisoire de ces structures à la suite de la multiplication d'infractions, notamment des vols et des actes de vandalisme. Au cours de la même année, les syndicats des travailleurs et des contractuels des installations pétrolières de Tripoli (Liban-Nord) avaient mené plusieurs grèves pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et l’effondrement de leurs salaires, dans un contexte de crises multiples paralysant le pays depuis plus de quatre ans.

Les installations pétrolières de Tripoli, ainsi que celles de Zahrani, constituent les principales voies d'importation de carburant supervisées par l'État.

Le président de l'Union des syndicats ouvriers du Liban-Nord, Chadi el-Sayyed, appelé mardi le nouveau chef de l'État, le général Joseph Aoun, à « lutter contre la corruption et poursuivre les corrompus », lors d'un sit-in organisé par la fédération devant les installations pétrolières à Beddaoui, au sud de Tripoli (Liban-Nord), a rapporté notre correspondant de la région Michel Hallak.Il s’est par ailleurs fermement opposé à la possible fermeture des installations de la deuxième ville du Liban, récemment annoncée par le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad. Un dossier qui, selon lui, devrait être « entre les mains de la nouvelle équipe ministérielle », à quelques jours de sa formation par le Premier ministre désigné Nawaf Salam. Dénonçant une « corruption généralisée » qui...