
Le long de la route principale de Chadra, les camions à la queue-leu-leu. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak.
Les habitants du village de Chadra (Akkar) au Liban-Nord, proche de la Syrie voisine, ont lancé un appel aux autorités libanaises, particulièrement au commandement de l’armée et aux forces de sécurité, leur demandant de trouver une solution au problème de l’encombrement permanent des routes de leur localité par des camions qui attendent de faire passer des produits en contrebande en Syrie via le passage de Wadi Khaled, rapporte notre correspondant au Liban-Nord, Michel Hallak.
« Les camions de marchandises et les citernes de carburants qui font la queue pour se rendre à Wadi Khaled en direction de la Syrie, provoquent des embouteillages monstres sur la route principale de Chadra, d’un kilomètre parfois, paralysant la circulation dans la localité et empêchant les habitants de vaquer à leurs travaux quotidiens et les élèves de se rendre à l’école », dénonce le communiqué des habitants, qui accuse aussi « les mafias de part et d’autre de la frontière de rouvrir constamment les passages clandestins ».
Les habitants de Chadra ont invité les autorités à envisager des solutions, notamment la fouille régulière des camions et l’organisation du trafic routier de sorte à ce que la circulation des voitures privées ne soit pas entravée par les longues files d’attente des transporteurs de marchandises. Ils ont aussi regretté la pollution sonore et celle de l’air provoquée par l’afflux de camions dans leur région. Ils ont de plus rappelé que les routes de la localité ne sont pas habilitées à recevoir autant de trafic, qu’elles commencent à se fissurer et à se creuser de nids de poules.
Ils ont enfin appelé le mohafez du Akkar, Imad Labaki à se pencher sur la situation, et notamment à réglementer les horaires de passage des véhicules transportant des marchandises, ce qui pourrait limiter le trafic routier.
Le Liban n’a de frontière terrestre ouverte qu’avec la Syrie, d’où le fait que toute marchandise arrivant au pays par voie terrestre doit passer par ce pays. « Depuis la chute du régime Assad (le 8 décembre dernier), les frontières syriennes légales sont fermées car non-opérationnelles, et ces camions sont bloqués », avait indiqué à L’Orient-Le Jour Ibrahim Tarchichi, président du syndicat des cultivateurs et planteurs de tabac de la Békaa.