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Dernières Infos - Election de Joseph Aoun

« Nous allons traiter avec la nouvelle réalité », affirme Bassil


« Nous allons traiter avec la nouvelle réalité », affirme Bassil

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, lors d'une interview à la chaîne locale LBCI. Capture d'écran.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a s’est rendu à l’évidence : « Le général Joseph Aoun est aujourd’hui le président de la République et nous allons traiter avec cette nouvelle réalité », a-t-il déclaré dan une interview jeudi à la chaîne locale LBCI, quelques heures après l’élection de l’ancien commadamt en chef de l’armée à la présidence de la République en dépit de l’opposition du CPL.

Cette formation, fondée par l'ancien président Michel Aoun, a en effet été la seule à ne pas glisser dans l’urne le nom de Joseph Aoun, qui a obtenu 99 voix de députés et bénéficié de l’appui d’une écrasante majorité des protagonistes politiques et de la communauté internationale. 

Justifiant cette position, Gebran Bassil a souligné que son bloc « ne peut pas avaliser un consensus qui enfreint la Constitution ». Une référence à la Loi fondamentale qui interdit aux fonctionnaires de première catégorie, dont le commandant de l’armée, poste occupé par Joseph Aoun depuis 2017, de se lancer dans la course à la présidence avant le départ de leur poste. Ce texte n’a pas été modifié par la Chambre avant la tenue du scrutin.

En dépit de son opposition, M. Bassil a salué « les grandes lignes du discours d’investiture du nouveau président dans la mesure où leur mise en application est à même de placer le pays sur la voie du redressement ». Le chef du CPL a dans le même temps reproché au nouveau chef de l’État son omission de l’audit juriscomptable dont Michel Aoun avait fait un de ses chevaux de bataille.

Évoquant la nomination du futur Premier ministre, le leader du CPL s’est contenté de dire que son parti avisera en temps voulu.

De son côté, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, s’est félicité de l’élection de Joseph Aoun, dans un entretien accordé à la chaîne locale MTV. Il a affirmé s’être entretenu avec le nouveau président avant le scrutin. Mais il a tenu à faire valoir que le général ne lui a présenté aucune garantie concernant la prochaine phase.

« C’est la première fois qu’un président est élu en dehors de l’influence du régime syrien déchu et de l’axe de la résistance, a affirmé le chef des FL. Ce qui s’est passé aujourd’hui n’est pas un simple 'consensus'. Les forces de l’axe de résistance (le Hezbollah, ndlr) n’ont rien pu faire d’autre que voter en faveur de Joseph Aoun ».

« Certaines parties sont effectivement intervenues dans l'élection, mais l’axe de résistance a-t-il laissé le moindre espace pour empêcher de telles interventions dans les affaires libanaises ?, s'est-il également interrogé. Ce que nous voyons aujourd’hui est le résultat des actions de ceux qui, depuis 30 ans, affaiblissent systématiquement la souveraineté nationale ».

Interrogé sur la désignation du futur Premier ministre, M. Geagea a répondu : « Le Premier ministre sortant Nagib Mikati appartient à l’ancien système. Nous entamons une nouvelle ère et ne pouvons pas nous appuyer sur des figures de l’ancien mandat. En tant qu’opposition, nous proposons deux candidats pour la présidence du Conseil des ministres : les députés Achraf Rifi et Fouad Makhzoumi. »

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a s’est rendu à l’évidence : « Le général Joseph Aoun est aujourd’hui le président de la République et nous allons traiter avec cette nouvelle réalité », a-t-il déclaré dan une interview jeudi à la chaîne locale LBCI, quelques heures après l’élection de l’ancien commadamt en chef de l’armée à la...