Jean-François Guillaume, l'envoyé spécial de la France en Syrie, devant l'entrée du siège de l'ambassade de France à Damas, le 17 décembre 2024. Photo AFP/LOUAI BESHARA
L'équipe de diplomates français qui s'est rendue mardi à Damas a demandé aux nouvelles autorités de transition de "poursuivre la lutte contre Daech et les autres groupes terroristes", a indiqué mardi le ministère français des Affaires étrangères.
La France a indiqué qu'elle serait "attentive à ce que soient garantis les intérêts de sécurité collectifs", qui "passent par la poursuite de la lutte contre Daech et les autres groupes terroristes, et la prévention de la dissémination des armes chimiques du régime syrien", a ajouté le ministère.
Les diplomates français ont en outre souligné que "la France déterminerait son engagement en Syrie à l'aune de ces critères" notamment.
La France avait envoyé mardi une équipe de quatre diplomates qui se sont entretenus avec un représentant désigné par les autorités de transition.
Les diplomates lui ont répété que la France souhaitait pour les Syriens, "conformément aux idéaux de la révolution de 2011 qu'elle a soutenue, une transition politique pacifique, représentative de toutes les composantes de la société syrienne, qui respecte les droits de tous les Syriens, y compris des femmes", qui garantisse aussi la protection des civils dont les minorités ethniques et confessionnelles, et garantisse la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie.
Les diplomates avaient aussi pour mission de se rendre à l'ambassade de France, qui était fermée depuis 2012 "afin de travailler à la réouverture, en fonction des conditions politiques et sécuritaires, du dispositif diplomatique" français.
L'envoyé spécial pour la Syrie Jean-François Guillaume, qui a dirigé cette mission, a en outre échangé avec des représentants d'organisations de la société civile syriennes engagés dans l'aide à la population.
"Il leur a fait part de la volonté de la France à déployer sans attendre des moyens pour soutenir médicalement et psychologiquement les détenus libérés des prisons du régime, et pour favoriser la lutte contre l'impunité des crimes commis", a également indiqué le Quai d'Orsay.
Outre la France, dont le drapeau flotte désormais sur son ambassade à Damas, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'ONU ont envoyé des émissaires dans la capitale syrienne afin de nouer des contacts avec les autorités de transition, dont les premiers pas au pouvoir sont observés avec prudence.
Ces nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, s'emploient, de leurs côtés, à rassurer sur leur capacité à pacifier la Syrie, morcelée et dévastée par 13 ans de guerre civile.
Après avoir conquis de vastes zones en Syrie et en Irak voisin en 2014, le groupe jihadiste Etat islamique (Daech, selon son acronyme en arabe), a subi des revers successifs jusqu'à être défait en 2019 en Syrie. Les jihadistes repliés dans le désert syrien ont continué cependant de mener des attaques contre des civils, les forces du pouvoir déchu et les forces kurdes.
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