Le ministère libanais de la Santé affirme suivre la situation de milliers de Libanais et de Syriens venus de Syrie

Le ministère libanais de la Santé a assuré jeudi qu'il s'employait à répondre aux besoins des milliers de Libanais et de Syriens arrivés au Liban en provenance de Syrie, dans la foulée de la chute du président Bachar el-Assad dimanche, après une offensive fulgurante de la coalition rebelle.  

« Suite aux récents événements en Syrie, des milliers de Libanais résidant dans ce pays sont retournés au Liban, leur pays d’origine, où ils se sont répartis dans des centres d’hébergement informels, faute de logements disponibles », indique un communiqué du ministère qui affirme « suivre leur situation pour répondre à leurs besoins sanitaires et humanitaires ».

« Parallèlement, le ministère suit la situation des milliers de Syriens déplacés au Liban, ajoute-t-il, notamment dans les régions frontalières, où beaucoup se réfugient dans des mosquées, des husseiniyés et divers centres d’hébergement informels ». Le ministère dit aussi avoir « engagé des discussions avec ses partenaires, en particulier les organisations de l'ONU chargées des déplacés, au premier rang desquelles le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), afin d’assurer leurs besoins humanitaires et de surveiller la situation sanitaire ».

Depuis la chute du régime du président syrien Bachar el-Assad, le 8 décembre dernier, un important chassé-croisé a commencé à la frontière libano-syrienne. Des réfugiés syriens au Liban, principalement sunnites et opposants au pouvoir déchu, sont retournés en Syrie, alors que des ressortissants syriens sympathisants de Bachar el-Assad ont tenté de trouver refuge au Liban.

Mercredi, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a demandé au Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et au ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, de confirmer officiellement que l'État libanais contrôle la frontière libano-syrienne, alors que des rumeurs font état de l'entrée au Liban, sans contrôle, de Syriens proches de Bachar el-Assad.