Le président du conseil municipal de Bourj Brajné, Atef Hassan Mansour, a lancé lundi un appel aux autorités, se disant dans l’impossibilité d’assurer les services de base et de payer les salaires de ses fonctionnaires dans un contexte de pilonnage régulier de ce quartier de la banlieue sud de Beyrouth par l’armée israélienne, alors que la collecte des taxes municipales est interrompue, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani). Il a mis en garde contre une cessation des activités de sa municipalité, l’une des plus grandes de la banlieue sud de Beyrouth, en raison du manque de ressources financières, « ce qui entraînerait l’effondrement complet du réseau municipal ».
« Notre municipalité souffre d’un manque de ressources, car il n'y a pas de collecte. Elle est pourtant aux premières lignes, pour assurer aux citoyens les services de base. Mais les besoins des habitants ont augmenté au-delà de ses capacités », a dit le président dans un communiqué. Parmi les services que la municipalité peine désormais à assurer alors que la zone est sous le feu israélien, de manière quasi-quotidienne, depuis plus de deux mois, « l'entretien des infrastructures, la réparation des réseaux d'eau et d'électricité, le déblaiement des débris dans les rues résultant des bombardements à l'intérieur des quartiers ». « L'accumulation des déchets provoque de plus une crise environnementale et sanitaire supplémentaire qui entraîne davantage de souffrances », dénonce le responsable.
Depuis le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël depuis Gaza, le Hezbollah a ouvert un front de soutien à Gaza à partir du Liban-Sud. Après un an d’échanges de tirs frontaliers entre le parti chiite et Israël, le conflit a dégénéré, s’est transporté au Liban et l’escalade est désormais le maître mot. L’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah lors d’un raid dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 septembre dernier, a marqué un tournant dans le conflit. Depuis, la banlieue sud de Beyrouth, le Liban-sud et la Békaa nord sont ciblés quotidiennement et de manière intensive par l’aviation israélienne. Des quartiers de Beyrouth jusque-là épargnés sont aussi touchés, comme Basta et Mar Elias. Le conflit a tué jusque là 3 754 personnes et fait 15 626 blessés selon le dernier bilan du ministère de la Santé, publié dimanche.
Appelant à l’élaboration d’une stratégie nationale pour le financement durable des municipalités, et à la mise à disposition de fonds d’urgence, Atef Mansour a enfin demandé au gouvernement de traiter la question comme « une priorité nationale », mettant en garde contre l’effondrement des municipalités, qui perturberait drastiquement la vie quotidienne des citoyens.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats
Le président du conseil municipal de Bourj Brajné, Atef Hassan Mansour, a lancé lundi un appel aux autorités, se disant dans l’impossibilité d’assurer les services de base et de payer les salaires de ses fonctionnaires dans un contexte de pilonnage régulier de ce quartier de la banlieue sud de Beyrouth par l’armée israélienne, alors que la collecte des taxes municipales est interrompue, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani). Il a mis en garde contre une cessation des activités de sa municipalité, l’une des plus grandes de la banlieue sud de Beyrouth, en raison du manque de ressources financières, « ce qui entraînerait l’effondrement complet du réseau municipal ». Appelant à l’élaboration d’une stratégie nationale pour le financement durable des municipalités, et à la mise à disposition de...
Les plus commentés
La banlieue sud de Beyrouth de nouveau sous le feu israélien
Pour les 20 ans du départ de l'armée syrienne, Bassil parle d'une « deuxième occupation »
Presque six ans après la crise, le Liban décide (enfin) d’émettre de nouveaux billets de banque