La Première ministre italienne Giorgia Meloni a annoncé mardi qu'elle se rendrait vendredi au Liban, où la mission de maintien de la paix de l'ONU (Finul), à laquelle contribue l'Italie, a essuyé des tirs de l'armée israélienne.
Devant la Chambre des députés, Mme Meloni a également affirmé qu'un retrait de la Finul dicté par Israël constituerait une « grave erreur », alors que son homologue israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le patron de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus « à l'abri immédiatement ».
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, également vice-Premier ministre, doit se rendre en Israël et dans les Territoires palestiniens la semaine prochaine, a-t-elle ajouté. La Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban comptant 9.500 soldats, a dénoncé des « violations choquantes » d'Israël contre ses positions, faisant état d'une entrée « en force » dimanche de deux chars dans l'une d'entre elles.
Mme Meloni, dont le pays est le deuxième plus grand contributeur de la Finul avec un millier de soldats italiens, a condamné plusieurs fois ces attaques. Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence tournante du G7, a déclaré dimanche à son homologue israélien Benjamin Netanyahu qu' »attaquer » la force de paix de l'ONU au Liban était « inacceptable ».
Mme Meloni a « réitéré qu'il était inacceptable que la Finul soit attaquée par les forces armées israéliennes » lors d'un échange téléphonique avec M. Netanyahu, a indiqué son bureau. Et elle a « souligné la nécessité absolue que la sécurité du personnel de la Finul soit garantie à tout moment ».
Mardi au Sénat, en amont d'un sommet à Bruxelles auquel elle assistera de mercredi à vendredi, elle a jugé l'attitude d'Israël « complètement injustifiée ». « Ces derniers jours, pour la première fois depuis un an d'actions militaires israéliennes, les positions du contingent de l'armée italienne assigné à la mission de la Finul de l'ONU ont été frappées par l'armée israélienne », a-t-elle affirmé. « Bien qu'il n'y ait pas eu de morts ou de dégâts significatifs, je crois que cela ne peut pas être jugé acceptable ».
« Nous considérons l'attitude des forces israéliennes complètement injustifiée, et c'est en outre une violation flagrante de ce qui est affirmé par le résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-elle fustigé. La résolution 1701 affirme que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban et stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière. « D'un autre côté, nous ne pouvons pas ignorer les violations de la même résolution commises au fil des ans par le Hezbollah, qui s'est employé à militariser la zone sous juridiction de la Finul », a-t-elle nuancé.
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