
Hiba Tawaji, interprétant « Li Beyrouth » à l'ouverture du XIXe sommet de la francophonie en France. Photo Antoine Ajoury
Le Liban officiel cherchait vendredi, à l’ouverture du sommet de la francophonie à Villers-Cotterêts près de Paris, à engager un forcing diplomatique en vue d’obtenir un soutien au pays du Cèdre.
Présidant la délégation libanaise à Paris, le ministre sortant de l’Information Ziad Makari a rencontré à deux reprises le président français Emmanuel Macron pour discuter de la guerre entre le Hezbollah et Israël, qui ravage le pays depuis le 8 octobre 2023, et qui s’est intensifiée récemment. M. Makari a aussi rencontré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch, le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara et le représentant du Qatar au sommet.
« Nous comptons énormément sur la France et le président Macron pour appuyer la position du Liban », affirme M. Makari à L’Orient-Le Jour. « Nous avons senti de la part du président Macron une volonté de faire bouger les choses, ajoute le ministre, qui affirme avoir présenté « la position officielle du Liban, pour que la communauté internationale puisse avoir une idée assez claire de ce qui se passe au pays actuellement ».
Selon l’ambassadeur Moustapha Adib, il y aura une déclaration spéciale sur la situation au Liban samedi, à la clôture du sommet. « Nous avons présenté un texte fort pour soutenir la position du Liban », ajoute le diplomate. Et selon le ministre Makari, certains États ont tenté de mettre des bâtons dans les roues, mais beaucoup de pays soutiennent le Liban, dont la France. « Il est important que la communauté internationale puisse voir la situation avec les deux yeux », ajoute le ministre Makari.
Au cours du discours de M. Macron à l’ouverture du sommet, vendredi, il a brièvement mentionné la souffrance actuelle du Liban.
Pour sa part, le Premier ministre tunisien a souhaité un appui fort de l’OIF au Liban, soutenant une résolution qui appelle à un cessez-le-feu et à la solidarité avec le peuple libanais.
À la fin de la cérémonie d’ouverture, la chanteuse libanaise Hiba Tawaji a interprété la chanson Li Beyrouth de Feyrouz en hommage au Liban, dans un moment de grande émotion parmi les participants. « Je ressens beaucoup d’émotion et une grande responsabilité de pouvoir porter ce message aujourd’hui », a affirmé la chanteuse à L’Orient-Le Jour.
Parmi les présents, il y avait aussi l’écrivain Amin Maalouf et l’ancien ministre Ghassan Salamé.