Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Caucase

Une "paix partielle" avec l'Arménie n'est "pas une option", dit l'Azerbaïdjan à l'ONU

Une "paix partielle" avec l'Arménie n'est "pas une option", a déclaré samedi le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères à l'ONU, après le message d'optimisme porté plus tôt dans la semaine par Erevan.

"Une paix partielle n'est pas une option après tant de souffrances infligées par l'irrédentisme et les revendications territoriales contre un voisin", a déclaré Jeyhun Bayramov à la tribune de l'Assemblée générale, insistant en particulier pour un changement de la Constitution arménienne, qui fait référence à la "réunification" avec le Haut-Karabakh.

Il y a tout juste un an, l'Azerbaïdjan venait de reprendre le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse sous souveraineté azerbaïdjanaise qui était majoritairement peuplée d'Arméniens. L'offensive n'avait duré que quelques jours et s'était déroulée pendant la grand-messe annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU, créant la stupéfaction parmi les diplomates occidentaux, en particulier Américains et Français alors très impliqués dans la médiation. Ils avaient assisté, impuissants, à l'exode de près de 120.000 Arméniens.

Jeudi, à la tribune de l'ONU, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait porté un message d'optimisme, assurant que la paix était "non seulement possible, mais encore à portée de main". Estimant que les deux parties sont d'accord sur 80% des points d'un potentiel traité, il avait souligné qu'Erevan aimerait signer l'accord sur la base des points déjà approuvés. 

Mais Bakou s'y oppose, estimant qu'il n'y a pas d'accord possible tant que tous les points ne sont pas réglés. "Pour la finalisation du processus de normalisation, l'Arménie doit encore abandonner légalement toutes ses revendications territoriales sur l'Azerbaïdjan, une fois pour toutes, par l'intermédiaire d'un amendement de sa Constitution", a insisté samedi le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise, jugeant que la souveraineté de son pays ne pouvait demeurer dans "un flou juridique". Il a également accusé l'Arménie d'avoir "largement augmenté son budget de défense".

Reconnaissant toutefois des "progrès importants" dans le processus de normalisation entre les deux voisins depuis un an, il a appelé, "à ce moment critique", à "des démarches rapides pour régler les derniers obstacles vers la finalisation". 

Concernant le changement de la Constitution arménienne, qui requiert l'organisation d'un référendum - un processus long à l'issue incertaine - des diplomates occidentaux y voient "une manoeuvre dilatoire" de Bakou qui consiste à demander l'impossible pour ne pas signer d'accord.

L'Azerbaïdjan, avec ses richesses gazières et une armée modernisée renforcée par les armes turques, a semblé jusqu'alors être en position de force dans les négociations. Mais alors que le pays a gagné en visibilité internationale - Bakou est l'hôte en novembre de la COP29 - la pression de la communauté internationale s'accroît pour qu'un accord soit signé avant ce grand rendez-vous consacré au climat.


Une "paix partielle" avec l'Arménie n'est "pas une option", a déclaré samedi le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères à l'ONU, après le message d'optimisme porté plus tôt dans la semaine par Erevan.

"Une paix partielle n'est pas une option après tant de souffrances infligées par l'irrédentisme et les revendications territoriales contre un voisin", a déclaré Jeyhun Bayramov à la tribune de l'Assemblée générale, insistant en particulier pour un changement de la Constitution arménienne, qui fait référence à la "réunification" avec le Haut-Karabakh.

Il y a tout juste un an, l'Azerbaïdjan venait de reprendre le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse sous souveraineté azerbaïdjanaise qui était majoritairement peuplée d'Arméniens....