Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé jeudi depuis Beyrouth à une désescalade des tensions sur le front libanais de la guerre avec Israël, qui menace de mener une opération d'ampleur contre le Hezbollah pro-iranien.
"Nous devons parvenir à une désescalade des tensions militaires (..) j'appelle toutes les parties à suivre cette voie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue libanais Abdallah Bou Habib.
Il a assuré que l'Union européenne (UE) déployait "tous les efforts diplomatiques pour éviter une escalade dans la région", mais ajouté qu'il n'avait "pas de baguette magique".
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, entrée dans son 12e mois, le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, et l'armée israélienne échangent des tirs à la frontière israélo-libanaise.
"Depuis ma dernière visite au Liban en janvier, les tambours de la guerre n'ont pas cessé de battre", a ajouté M. Borrell, soulignant cependant qu'à son avis, "le pire a été évité".
"La guerre totale dans le sud du Liban avec une invasion ne s'est pas produite (..) mais la menace demeure", a averti le chef de la diplomatie européenne, qui a rencontré les principaux responsables libanais.
Lundi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait répété qu'Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, "soit par le biais d'un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire".
Le chef de la diplomatie européenne a appelé à une application intégrale de la résolution 1701 de l'ONU, qui "ouvrirait la voie à un règlement global, incluant la délimitation de la frontière terrestre" entre le Liban et Israël, toujours en état de guerre.
Son homologue libanais Abdallah Bou Habib a réitéré l'engagement du Liban à l'application de cette résolution, qui avait acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Elle stipule l'arrêt des hostilités et affirme que seuls l'armée libanaise et les Casque bleus de l'ONU doivent être déployés dans le sud du Liban.
Arrivé mercredi au Liban dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a conduit au Caire, Josep Borrell s'était rendu au siège de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) dans le sud du pays.
Depuis octobre, les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait 619 morts au Liban selon un décompte de l'AFP et 50 morts côté israélien d'après l'armée.
bur-lg/at/feb
© Agence France-Presse
"Nous devons parvenir à une désescalade des tensions militaires (..) j'appelle toutes les parties à suivre...
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