Un homme assis devant un bâtiment endommagé par un raid israélien dans le camp de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 6 septembre 2024. RONALDO SCHEMIDT/AFP
Les maires de deux villes du nord de la Cisjordanie, Tulkarem et Qalquilya, en visite vendredi à Paris, ont dénoncé l'offensive militaire menée par Israël qui a visé selon eux la "destruction massive" de leurs infrastructures afin de pousser leurs populations au départ.
"Nous représentons (ici à Paris) trois villes palestiniennes situées dans le nord de la Cisjordanie, Jénine, Tulkarem, Qalquilya, visées par une agression qui a ciblé les humains, les bâtiments, les arbres, les animaux... C'est une destruction systématique des infrastructures pour pousser la population à partir", a accusé le maire de Tulkarem, Riyad Awad, lors d'un déjeuner de presse à Paris, où ses propos en arabe étaient traduits par un interprète.
Il répondait à l'invitation du président du département de Seine-Saint-Denis, le socialiste Stéphane Troussel, auquel il a exposé les "besoins urgents" de sa ville en matériels, tels des bulldozers, des citernes, des générateurs électriques.
"Quand les forces d'occupation sont entrées dans la ville, elles ont ciblé les transformateurs électriques, pour couper le courant dans les camps (...) et ont visé le réseau d'eau, en perçant intentionnellement les canalisations enterrées", a accusé l'édile.
Dans le cadre d'une opération qu'elle a qualifiée "d'antiterroriste", l'armée israélienne avait envoyé le 28 août des colonnes de blindés sur ces villes et leurs camps de réfugiés. Les soldats israéliens se sont retirés vendredi de Jénine, après 10 jours de réoccupation de cette zone autonome théoriquement sous le contrôle de l'Autorité palestinienne.
Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre, les violences ont flambé en Cisjordanie.
Parmi les cibles des destructions, le maire de la ville de Qalquilya, Mustafa Salah, a cité pèle-mêle des rues, des places, des sites du patrimoine historique, des boutiques... "Quel rapport avec les combattants armés? S'il y a un homme armé dans un quartier, pourquoi tout le quartier est-il détruit?".
Depuis le 28 août, 36 Palestiniens âgés de 13 à 82 ans ont été tués par l'armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, selon un bilan du ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne. L'armée israélienne a annoncé de son côté qu'un de ses soldats était tombé au combat à Jénine le 31 août.
Les maires de deux villes du nord de la Cisjordanie, Tulkarem et Qalquilya, en visite vendredi à Paris, ont dénoncé l'offensive militaire menée par Israël qui a visé selon eux la "destruction massive" de leurs infrastructures afin de pousser leurs populations au départ.
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