Les autorités américaines ont salué jeudi l'arrestation au Guatemala de sept suspects dans l'enquête sur la mort en 2022 de 53 migrants dans un camion surchauffé au Texas, se disant confiantes dans l'extradition de l'un d'entre eux, poursuivi aux Etats-Unis.
Le ministère guatémaltèque de l'Intérieur a annoncé l'arrestation mercredi de sept personnes présumées impliquées dans le trafic de migrants qui a conduit à ce drame, dont Rigoberto Miranda-Orozco, 47 ans, présenté comme le chef présumé d'un gang. Il est visé par une demande d'extradition des Etats-Unis, a précisé le ministère, soulignant la participation à ces opérations des forces de l'ordre d'agents du ministère américain de la Sécurité intérieure. "Depuis deux ans, le ministère de la Justice travaille méthodiquement pour faire rendre des comptes aux responsables de l'horrible tragédie de San Antonio qui a coûté la vie à 53 personnes exploitées par des trafiquants d'êtres humains", a déclaré dans un communiqué le ministre américain de la Justice, Merrick Garland. Sept autres personnes, deux Américains - dont le chauffeur du semi-remorque abandonné à l'intérieur duquel avaient été retrouvés les migrants en juin 2022 dans la ville de San Antonio - et cinq Mexicains, ont déjà été arrêtées aux Etats-Unis.
"Quatre de ces accusés ont déjà plaidé coupable. Les trois autres doivent passer en jugement le 21 octobre", a précisé jeudi lors d'une conférence de presse à San Antonio le procureur fédéral Jaime Esparza. Il s'agit du conducteur, Homero Zamorano, interpellé sur les lieux peu après, et de deux Mexicains appréhendés en juin 2023, accusés d'appartenir à un réseau de passeurs et qui auraient organisé la remise du véhicule. Parmi les sept personnes arrêtées au Guatemala, six seront jugées dans le pays, seul Rigoberto Miranda-Orozco le sera aux Etats-Unis une fois son extradition réalisée, ont annoncé les autorités judiciaires américaines. Visé par six chefs d'accusation de trafic de migrants ayant abouti à la mort ou à de graves préjudices corporels, "il encourt jusqu'à la prison à vie", a souligné M. Esparza.
Selon l'acte d'accusation rendu public mercredi, plus d'une soixantaine de migrants partis du Guatemala, du Honduras et du Mexique, dont huit enfants et une femme enceinte, ont été embarqués autour du 27 juin 2022 dans un semi-remorque dont le système de climatisation ne fonctionnait pas. Parmi ces passagers, l'enquête a permis d'établir un lien entre Rigoberto Miranda-Orozco et "quatre des clients de son trafic qui se sont retrouvés dans ce semi-remorque, dont trois ont péri", a expliqué le procureur fédéral adjoint, Eric Fuchs. Chaque migrant devait payer aux organisateurs de ce passage clandestin une somme de 12.000 à 15.000 dollars, selon l'acte d'accusation.
Lors du trajet entre la frontière et San Antonio, à mesure que la température augmentait dans le véhicule, certains occupants ont appelé à l'aide ou toqué sur les parois, en vain, ont affirmé les autorités judiciaires américaines. Au total, 53 étaient décédés, 48 avant même d'arriver à San Antonio et cinq à l'hôpital, selon l'acte d'accusation. Les survivants souffraient d'hyperthermie et de déshydratation aiguë.
Les autorités américaines ont salué jeudi l'arrestation au Guatemala de sept suspects dans l'enquête sur la mort en 2022 de 53 migrants dans un camion surchauffé au Texas, se disant confiantes dans l'extradition de l'un d'entre eux, poursuivi aux Etats-Unis.
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