Le porte-parole du gouvernement irakien, Bassem al-Awadi, a démenti lundi « les rumeurs suivant lesquelles l’Irak aurait arrêté de fournir du fuel au Liban », indiquant que « le retard observé est dû à des causes techniques et logistiques se rapportant au transport maritime ».
Interrogé sur le sujet par l’Agence irakienne d’information, M. Awadi a assuré que « l’Irak est engagé à respecter l’accord entre Bagdad et Beyrouth ». « La nouvelle cargaison sera envoyée dans les jours qui viennent », a-t-il conclu.
En fonction d’un accord conclu en 2021, le Liban obtient du fuel oil produit en Irak, mais qui est non utilisable par les centrales d'Electricité du Liban (EDL). Il échange ce fuel ensuite, à travers un mécanisme d’appel d’offres, contre d’autres types de carburants compatibles avec les installations libanaises. En contrepartie, le ministère des Finances dépose dans un compte à la BDL la somme équivalente aux quantités fournies, de sorte que les autorités irakiennes dépensent ces sommes exclusivement au Liban en contrepartie de services, dont la nature n'a pas été précisée.
Le Liban se trouve en plein black-out d'électricité publique depuis le week-end dernier, après avoir épuisé ses réserves en fuel dédiées aux centrales du pays. La dernière unité de production encore opérationnelle dans la centrale de Zahrani, dans le Sud, avait été mise à l'arrêt samedi. Dans la matinée de dimanche, il a été annoncé que l'approvisionnement de cette centrale a été assuré par les installations pétrolières voisines, et elle a été remise en activité à minuit dans la nuit de dimanche à lundi, mais seulement au profit des grandes institutions comme l’aéroport de Beyrouth. Les ménages, eux, sont toujours privés des maigres heures de courant public.
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