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Dernières Infos - Crise au Liban

Le gouvernement lance une enquête sur le dernier black-out

Le Liban a connu ce week-end une coupure totale de l'électricité fournie par l'État, après avoir épuisé les réserves de carburant allouées aux centrales du pays.

Le gouvernement lance une enquête sur le dernier black-out

Vue sur Bourj Hammoud depuis Achrafieh, avril 2022. Photo Matthieu Karam

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a demandé lundi à l'Inspection centrale de lancer une enquête immédiate sur la panne d'électricité qui a débuté samedi et qui touche l'ensemble du pays.

Cette mesure fait suite à une série de réunions entre le ministre sortant de l'Energie, le président d'Electricité du Liban (EDL) et d'autres responsables, afin de trouver une solution à la pénurie de carburant qui affecte la production d'électricité, « en raison du retard dans l'arrivée du carburant irakien pour des raisons techniques et logistiques », selon une lettre envoyée par M. Mikati au chef de l'Inspection centrale.

« Etant donné que le contrat (d'acquisition) de mazout irakien est actuellement la seule source d'approvisionnement en carburant d'EDL, nous sommes parvenus à une formule selon laquelle (EDL) paiera la valeur du crédit relatif à un appel d'offres lancé précédemment par le ministère de l'Energie, en plus de payer une partie des cotisations accumulées par l'Etat au profit de la partie irakienne », a déclaré M. Mikati dans la lettre, sans fournir d'autres détails sur la formule trouvée.

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« Malgré cela, le conseil d'administration d'EDL ne s'est pas réuni et n'a pas mis en œuvre les décisions nécessaires », a affirmé le Premier ministre sortant qui a demandé l'ouverture d'une enquête sur les « négligences » qui ont permis à cette crise de se produire, avec l'intention de demander des comptes aux « responsables ».

Au cours du week-end dernier, le Liban a connu une panne totale d'électricité fournie par l'État, après l'épuisement des réserves de carburant allouées aux centrales électriques du pays.

La dernière unité de production opérationnelle de la centrale de Zahrani, dans le sud du pays, a été fermée samedi. Cependant, il a été annoncé tôt dimanche matin que l'approvisionnement de cette centrale avait été assuré par des installations pétrolières voisines, tandis que Walid Fayad, le ministre sortant de l'Energie, a déclaré qu'elle serait de nouveau opérationnelle dimanche à minuit, bien qu'elle fonctionnerait à capacité réduite.

L'Algérie a déclaré dimanche qu'elle fournirait « immédiatement » du carburant au Liban pour faire fonctionner les centrales électriques du pays.

Entre-temps, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a accusé le gouvernement libanais de commettre une « petite trahison » en privant les citoyens libanais des quelques heures d'électricité qui leur étaient auparavant garanties, dans un message publié sur X lundi matin.

« La crise de l'électricité que connaît le pays depuis deux jours n'est pas la première du genre, et elle démontre indiscutablement que la gestion du secteur telle qu'elle a été menée depuis 15 ans est un échec complet et que rien n'indique que cette gestion va changer », a ajouté M. Geagea dans son message.

« Je demande au chef de la commission parlementaire des Travaux publics, le député Sajih Attieh, d'accélérer la discussion autour des projets de loi visant à impliquer le secteur privé [dans le processus de production d'électricité], et de les envoyer aux commissions mixtes dès que possible », a déclaré M. Geagea. « En conséquence, il est demandé au président du Parlement, Nabih Berry, de convoquer une session législative au titre de l'extrême nécessité, car sortir le citoyen libanais de l'obscurité est une nécessité absolue », a ajouté le chef des FL.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a demandé lundi à l'Inspection centrale de lancer une enquête immédiate sur la panne d'électricité qui a débuté samedi et qui touche l'ensemble du pays. Cette mesure fait suite à une série de réunions entre le ministre sortant de l'Energie, le président d'Electricité du Liban (EDL) et d'autres responsables, afin de trouver une solution à la pénurie de carburant qui affecte la production d'électricité, « en raison du retard dans l'arrivée du carburant irakien pour des raisons techniques et logistiques », selon une lettre envoyée par M. Mikati au chef de l'Inspection centrale.« Etant donné que le contrat (d'acquisition) de mazout irakien est actuellement la seule source d'approvisionnement en carburant d'EDL, nous sommes parvenus à une formule selon laquelle (EDL)...