Un drapeau de l’EI flottant en Irak, en septembre 2014. Photo d'archives AFP
Trois policiers et un soldat dans le centre de l'Irak ont été tués samedi dans des affrontements avec des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), ont annoncé des responsables de sécurité, précisant que les opérations se poursuivaient.
Ces combats, dans le cadre d'une opération des forces de l'ordre contre les jihadistes dans la province de Diyala, ont eu lieu dans le secteur de Khan Bani Saad, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale Bagdad. Faisant état d'une opération en « terrain complexe » au milieu de vergers et de terrains boisés, la cellule média irakienne rassemblant les forces de sécurité a assuré dans un communiqué qu'un « groupe de terroristes » a été « encerclé » par les forces de l'ordre. Des « affrontements » ont fait des morts dans les rangs des jihadistes mais aussi parmi les forces de sécurité, selon le communiqué, qui ne cite pas de chiffre précis et souligne que les opérations de ratissage se poursuivent.
Un soldat mais aussi trois policiers — dont un officier — ont été tués « dans les affrontements en cours avec Daech », a indiqué à l'AFP un responsable de la police locale, utilisant un acronyme en arabe de l'EI. Il a fait état de trois jihadistes tués par les forces de l'ordre.
Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l'EI a vu son « califat » autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.
Si les autorités irakiennes ont proclamé leur « victoire » contre l'EI fin 2017, des cellules jihadistes continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.
Un rapport de l'ONU publié en janvier citait des « estimations » selon lesquelles « les effectifs combinés » de l'EI en Irak et en Syrie « seraient de 3.000 à 5.000 combattants. »
En Irak, les opérations jihadistes sont restées « très limitées », d'après la même source, précisant que les forces irakiennes étaient parvenues « à cibler des agents et à désorganiser des cellules dormantes et des réseaux de maisons d'accueil. » Mais, soulignait le rapport onusien, le groupe jihadiste continue « de mener des attaques sporadiques et de reconstituer les rangs de son commandement ».
Tout comme il a « maintenu ses structures de commandement et de gestion et ses structures provinciales » et a réussi à « renforcer son architecture de communication et de sécurité afin de limiter les pertes parmi ses dirigeants et d'empêcher les infiltrations. »