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Dernières Infos - Cisjordanie

Manifestations pour les Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes


Des Palestiniens sur les décombres de la maison démolie d'un Palestinien accusé d'avoir participé à une attaque dans la ville israélienne de Raanana le 15 janvier 2024, dans le village de Bani Naim, en Cisjordanie occupée, le 17 avril 2024. Photo HAZEM BADER / AFP

Des Palestiniens de Cisjordanie occupée ont manifesté mercredi pour réclamer la libération des détenus administratifs dans les prisons israéliennes et l'accès des familles à leurs proches incarcérés, interdits de parloir depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre.

Des rassemblements organisés à l'occasion de la Journée des prisonniers ont eu lieu dans les grandes villes du territoire occupé par Israël depuis 1967, à Hébron, Jéricho et Naplouse notamment.

Cette journée résonne particulièrement cette année après l'arrestation de milliers de personnes supplémentaires ces derniers mois.

Pourtant à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, se sont réunies moins de 200 personnes, venues avec des portraits d'un enfant, un père ou un mari.

"La question des prisonniers palestiniens est dans le coeur et les esprits de tous, elle devrait susciter une communion de tous", a regretté Shawan Jabareen, directeur de l'organisation de défense des droits humains al Haq.

La faible affluence s'explique par les divisions politiques au sein de la société palestinienne, selon les organisateurs, mais aussi par la crainte d'arrestations en cas d'appels de participants à la "libération de la Palestine", qui peuvent leur valoir une condamnation pour incitation à la violence.

Selon le Club des prisonniers, le nombre de détenus est passé à plus de 9.000 aujourd'hui, contre 5.200 avant le 7 octobre, jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a causé la mort d'au moins 1.170 personnes, en majorité des civils, d'après un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Les chefs d'accusations sont multiples: organisation d'attaque, meurtre, appels parfois indirects à la violence sur les réseaux sociaux, etc.

Après l'attaque du Hamas, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé "l'état d'urgence en prison", qui s'est traduit par un durcissement des conditions de détention, dont la fin des visites au parloir.

Plus d'un millier de prisonniers sont incarcérés en détention administrative, affirme le Club des prisonniers, un régime permettant à Israël d'incarcérer des personnes sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.

"Depuis deux ans et demi, nous n'avons pas vu son visage, nous n'avons pas pu lui rendre visite", affirme à l'AFP Oum Fadi Hamad, la mère de l'un d'eux, un jeune homme incarcéré par intermittence depuis 12 ans. "Fadi n'a jamais vu son plus jeune fils".

Fin novembre, une trêve de sept jours dans la guerre entre Israël et le Hamas avait permis la libération d'une centaine d'otages sur les 250 enlevés le 7 octobre, en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens.

Les négociations pour un nouveau cessez-le-feu provisoire ont toutes échoué jusqu'ici.

Les frappes et l'offensive terrestre lancées par Israël en représailles ont fait 33.899 morts, dont une majorité des civils, dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. 


Des Palestiniens de Cisjordanie occupée ont manifesté mercredi pour réclamer la libération des détenus administratifs dans les prisons israéliennes et l'accès des familles à leurs proches incarcérés, interdits de parloir depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre.

Des rassemblements organisés à l'occasion de la Journée des...