
Le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein reçoit son homologue turc Hakan Fidan à Bagdad, le 14 mars 2024. Photo par Murtadha RIDHA / AFP
Une délégation de hauts responsables turcs a tenu des discussions jeudi à Bagdad sur des dossiers de sécurité et d'énergie, avant une visite prévue du président turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein.
Le ministre des Affaires étrangères turc Hakan Fidan, et celui de la Défense Yasar Guler, ainsi que le patron des services de renseignement et le conseiller diplomatique de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, ont participé à cette réunion avec leurs homologues à Bagdad.
« Nous avons parlé d'un grand nombre de sujets bilatéraux et régionaux, et de la visite prochaine » de M. Erdogan en Irak, a indiqué sur X M. Hussein, sans donner de date.
« Nous avons souligné la nécessité de renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité, du commerce, de l'énergie, de l'eau, de l'éducation et tout ce qui est dans l'intérêt de nos pays », a-t-il ajouté.
Les relations entre l'Irak et la Turquie ont été mises à mal ces dernières années, notamment en raison des campagnes militaires turques dans le nord de l'Irak.
L'armée turque mène régulièrement en Irak des opérations terrestres et aériennes contre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation « terroriste » par Ankara.
La Turquie a installé plusieurs dizaines de bases militaires dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak, pour lutter contre le PKK, qui dispose également de bases arrières dans cette région.
Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan irakien ont été accusés de tolérer les activités militaires de la Turquie afin de préserver leurs liens économiques étroits.
Les deux parties sont aussi en discussion sur les exportations du pétrole irakien vers la Turquie.
Après avoir fait cavalier seul des années pour exporter du pétrole via la Turquie, le Kurdistan irakien a dû se plier fin mars à une décision d'un tribunal international en faveur de Bagdad quant à la gestion de ce pétrole.
Après ce verdict, la Turquie a cessé le transit sur son territoire via un oléoduc du pétrole kurde.
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Oncu Keceli a indiqué mercredi qu'il espérait que l'oléoduc rouvrirait « dès que possible », et que cette question serait discutée lors de la visite de M. Erdogan en Irak.
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