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Dernières Infos - Conseil de sécurité

Le rejet par Israël de la solution à deux Etats est "inacceptable", dit le chef de l'ONU

« L'occupation israélienne doit prendre fin », a réclamé Antonio Guterres, répétant d'autre part à nouveau son appel à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ».

Le secrétaire général de l'ONU s'exprimant lors de la réunion du Conseil de sécurité a New York, le 23 janvier. Photo Charly TRIBALLEAU / AFP

Le rejet par le gouvernement israélien d'une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d'Israël, est "inacceptable" et risque de "prolonger le conflit", a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU devant le Conseil de sécurité.

"Le rejet clair et répété la semaine dernière de la solution à deux Etats au plus haut niveau du gouvernement israélien est inacceptable", a estimé Antonio Guterres lors de cette réunion du Conseil en présence de nombreux ministres des Affaires étrangères.

"Ce refus, et le déni du droit du peuple palestinien à avoir un Etat, pourrait prolonger indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité internationales", a-t-il ajouté à New York.

"Il pourrait exacerber la polarisation et encourager les extrémistes partout".

"Le droit du peuple palestinien à construire son propre Etat totalement indépendant doit être reconnu par tous. Et tout refus d'accepter la solution à deux Etats par toute partie doit être fermement rejeté", a-t-il martelé, estimant que cette solution était "le seul moyen de parvenir à une paix durable et équitable en Israël, en Palestine et dans toute la région".

Le gouvernement israélien refuse de discuter d'une "solution à deux Etats", irritant la communauté internationale, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé la semaine dernière son opposition à une "souveraineté palestinienne".

Il avait auparavant déjà affirmé qu'Israël devait contrôler la sécurité de "l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain", englobant ainsi la Cisjordanie occupée et Gaza.

"L'occupation israélienne doit prendre fin", a réclamé Antonio Guterres, répétant d'autre part à nouveau son appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Israël a juré "d'anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25.490 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"La population de Gaza dans son ensemble subit des destructions à une échelle et un rythme sans parallèle dans l'Histoire récente. Rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien", a déclaré Antonio Guterres.

Il a également réclamé l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, toujours largement insuffisante pour plus de 2 millions d'habitants, ainsi que la reprise des opérations du port israélien d'Ashdod.
Le rejet par le gouvernement israélien d'une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d'Israël, est "inacceptable" et risque de "prolonger le conflit", a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU devant le Conseil de sécurité."Le rejet clair et répété la semaine dernière de la solution à deux Etats au plus haut niveau du gouvernement israélien...