Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a déclaré que la grande majorité des Syriens déplacés émigrent pour des « raisons économiques », lors d'une réunion avec le conseiller à la sécurité nationale et chef des services de renseignement chypriotes, Tassos Tzionis, a rapporté jeudi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
« 95 % des Syriens déplacés émigrent pour des raisons économiques, et nous devons nous attaquer à ce problème, en coopération avec les pays de la Méditerranée », a déclaré M. Bou Habib.
Le Liban accueille environ deux millions de Syriens, dont 800.000 enregistrés auprès des Nations unies. L'armée libanaise déjoue souvent des opérations de contrebande par voie maritime et arrête les passeurs et candidats à l'émigration.
Ces derniers mois, Chypre a vu affluer des demandeurs d'asile, pour la plupart syriens, arrivant par la mer depuis la Syrie et le Liban. Le ministre chypriote de l'Intérieur, Konstantinos Ioannou, s'est rendu au Liban le 27 juillet 2023 et a convenu avec les responsables libanais d'accroître les échanges d'informations et de mener des patrouilles maritimes conjointes pour empêcher les migrants de quitter le Liban ou la Syrie.
La réunion a également porté sur les frontières maritimes entre le Liban et Chypre. Abdallah Bou Habib a déclaré que le Liban comprend « le désir de Chypre d'achever la démarcation des frontières maritimes entre les deux pays ».
Bien que le Liban et Chypre soient parvenus à une formule pour modifier la démarcation de la frontière maritime entre les deux pays en octobre 2022, l'accord n'a pas encore été finalisé.
MM. Bou Habib et Tzionis ont également discuté de la guerre entre le Hamas et Israël. « Ce qui s'est passé le 7 octobre se répétera si la paix et une solution juste et globale à la cause palestinienne ne sont pas trouvées », a conclu le chef de la diplomatie libanaise.
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