Les Palestiniens à Gaza vivent dans « l'horreur la plus totale », a dénoncé mercredi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, affirmant craindre des « atrocités ».
Deux mois après « les horribles attaques perpétrées contre Israël par le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens », « les civils à Gaza continuent d'être bombardés sans relâche par Israël et punis collectivement », a déclaré Volker Türk, lors d'une conférence de presse à Genève.
Il a réclamé un arrêt immédiat des hostilités et la libération de tous les otages.
Israël a risposté militairement et massivement aux attaques sans précédent du Hamas sur son territoire le 7 octobre, qui ont fait 1.200 morts essentiellement des civils et plus de 240 otages, selon les autorités civiles.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 16.248 personnes, à plus 70% des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens.
« La situation humanitaire est catastrophique », a assuré M. Türk, rappelant que le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths avait qualifié la situation d' »apocalyptique ».
« Les Palestiniens à Gaza vivent dans une horreur totale, qui ne fait qu'empirer », a-t-il ajouté.
Le Haut-Commissaire a souligné qu'il existe « un risque accru » que des « crimes d'atrocités » soient commis, qui sont considérés comme les plus graves crimes (génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre).
« Des mesures doivent être prises de toute urgence, tant par les parties concernées que par tous les Etats, en particulier ceux qui ont une influence, pour prévenir de tels crimes, a demandé le haut responsable onusien.
Il a par ailleurs exprimé son inquiétude face « aux déclarations déshumanisantes » faites « par des responsables israéliens de haut niveau actuels, ou anciens, ainsi que par des représentants du Hamas », ajoutant : « L'histoire nous a montré où ce type de langage peut mener ».
« Ce n'est pas seulement inacceptable, mais un tribunal compétent pourrait considérer de telles déclarations (...) comme une incitation à commettre des crimes d'atrocités », a-t-il affirmé.
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