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Dernières Infos - Conflit Hamas-Israël

L'aide entrant à Gaza pendant la trêve "pas suffisante", avertit l'ONU


Des personnes passent devant des bâtiments détruits, en face de la grande mosquée de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 novembre 2023. Photo MOHAMMED ABED / AFP

L'ONU a salué mardi l'arrivée d'une aide supplémentaire dans la bande de Gaza grâce à la trêve en vigueur mais a averti que cela ne suffirait pas pour commencer à répondre aux besoins massifs de la population, appelant à un cessez-le-feu permanent.

Pour l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance, les livraisons d'aide les plus importantes dans le nord de ce petit territoire depuis qu'a éclaté le 7 octobre la guerre entre Israël et le Hamas ne sont qu' « un début ». « C'est un bon début. Certainement le bon type d'aide, du carburant, des médicaments, de la nourriture, de la chaleur », a déclaré son porte-parole James Elder, depuis Gaza par liaison vidéo, au cours d'un point de presse à Genève. Toutefois, a-t-il mis en garde, les besoins sont si énormes que cette aide est loin de suffire. « L'aide doit être multipliée (...). Ici, tout est une aide d'urgence », a-t-il ajouté.

Margaret Harris, de l'Organisation mondiale de la santé, a abondé dans le même sens. « Les besoins sont énormes. Le montant de l'aide que nous avons pu obtenir est encore minime », a noté la porte-parole de l'OMS lors du même point de presse.

Leurs commentaires interviennent à un moment où Israël et le Hamas ont prolongé de deux jours une trêve initiale de quatre jours qui a permis la libération d'otages israéliens en échange de celle de prisonniers palestiniens.

Avec cette trêve, il y a eu « un moment de répit, crucial pour obtenir de l'aide et aussi pour que les gens puissent assumer la tâche déchirante de rechercher leurs proches », a commenté M. Elder. Il est toutefois vital que la pause dans les combats soit reconduite et transformée en un cessez-le-feu permanent, a-t-il souligné. « Il serait insensé et (ce serait faire preuve) d'une grande froideur de penser que nous pourrions faire volte-face et recommencer à détruire des maisons, des enfants et des familles », a relevé le responsable.

Essor de maladies contagieuses

Dans le même temps, « il n’y a aucun moyen » de faire à nouveau fonctionner correctement des installations telles que les usines de dessalement et de traitement des eaux usées pendant une simple trêve. Si les hostilités reprennent, « les massacres d'enfants » continueront, tandis que les civils sont encore plus vulnérables qu'auparavant, nombre d'entre eux vivant à l'extérieur par des températures de plus en plus basses, souffrant de malnutrition, manquant d'eau potable et étant menacés par les maladies, a poursuivi M. Elder. Permettre la reprise des bombardements israéliens sur Gaza, a-t-il estimé, « serait une tache sombre sur la conscience de chacun ».

L'OMS a déclaré qu'elle constatait une « augmentation massive » de certaines maladies contagieuses, notamment 45 fois plus de cas de diarrhée chez les jeunes enfants qu'habituellement, alors même que la plupart des hôpitaux sont à l'arrêt et que le système de santé s'effondre. À moins que ce dernier ne soit remis en état et que les produits de première nécessité comme la nourriture, l'eau et les médicaments ne soient fournis de manière fiable, « à terme, nous verrons plus de personnes mourir de maladie qu'à cause des bombardements », a de son côté averti Mme Harris.

L'ONU a salué mardi l'arrivée d'une aide supplémentaire dans la bande de Gaza grâce à la trêve en vigueur mais a averti que cela ne suffirait pas pour commencer à répondre aux besoins massifs de la population, appelant à un cessez-le-feu permanent.Pour l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance, les livraisons d'aide les plus importantes dans le nord de ce...