"J'espère et je m'attends à des actions moins intrusives à propos de l'hôpital" Al-Chifa, a déclaré le président américain à la Maison Blanche, questionné par des journalistes pour savoir s'il en avait parlé avec les dirigeants israéliens. "L'hôpital doit être protégé", a-t-il ajouté.
Joe Biden, qui a dit être "en contact avec les Israéliens" sur le sujet, s'exprimait depuis le Bureau ovale à l'occasion de la signature d'une initiative de recherche sur la santé des femmes, aux côtés de la Première dame, Jill Biden.
Le président américain a ajouté qu'un accord pour "la libération de prisonniers" était toujours négocié avec l'aide du Qatar.
Selon un chirurgien de Médecins sans frontières (MSF), des centaines de personnes sont bloquées à l'hôpital Al-Chifa dans des conditions "inhumaines".
Israël affirme que le Hamas a installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l'hôpital al-Chifa, ce que le Hamas dément.
Le bâtiment a été transformé en zone de guerre tandis que médecins et organisations humanitaires s'alarment du sort de milliers de civils et de malades.
Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, a déclaré lundi à l'AFP que "sept bébés prématurés" et "27 patients en soins intensifs" étaient morts depuis samedi en raison du manque d'électricité dans cet hôpital.
Israël, qui ordonne à la population de quitter les zones de guerre, a annoncé qu'un "couloir" d'évacuation resterait en place lundi pour permettre aux civils de quitter l'hôpital al-Chifa, tout en admettant que ce secteur était en proie à "d'intenses combats".
Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l'attaque lancée sur son sol par des commandos du Hamas le 7 octobre, et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but "d'anéantir" le mouvement islamiste.
Du côté israélien, environ 1.200 personnes ont été tuées, selon les autorités, en grande majorité des civils tués le jour de l'attaque, d'une ampleur et d'une violence jamais vues depuis la création d'Israël en 1948.
Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont tué depuis le 7 octobre 11.240 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.630 enfants, selon le ministère de la santé du Hamas.
Les plus commentés
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban
Mobilisation propalestinienne à la Sorbonne : des étudiantes racontent à « L’OLJ » leur arrestation
Le Liban... nouveau ministre des Affaires étrangères d’Assad ?