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Le prince Harry remporte une nouvelle bataille judiciaire contre les tabloïds britanniques


Le prince Harry, duc de Sussex, quitte le Rolls Building de la Haute Cour à Londres, au Royaume-Uni, le 7 juin 2023. Photo Toby Melville/REUTERS

Le prince Harry, le chanteur Elton John ou encore l'actrice Liz Hurley ont remporté vendredi à Londres une bataille judiciaire contre la société éditrice du tabloïd Daily Mail, qu'ils accusent de collecte illégale d'informations, ouvrant la voie à un procès "très people". Un juge de la Haute Cour de Londres a rejeté le recours de l'entreprise de presse qui tentait de mettre fin aux poursuites lancées notamment par le fils cadet de Charles III, qui entretient des relations houleuses avec la presse à scandale britannique et a lancé de multiples procédures.

Les sept plaignants accusent Associated Newspapers (ANL) d'avoir eu recours à des méthodes illicites pour dénicher des informations, en embauchant des détectives, en procédant à des écoutes téléphoniques ou en se faisant passer pour quelqu'un d'autre afin d'obtenir des données médicales. ANL, qui nie en bloc ces allégations, avait demandé en mars lors d'une audience préliminaire à ne pas convoquer de procès, estimant que les recours juridiques avaient été introduits "beaucoup trop tard".

La plupart des faits dénoncés remontent à la période 1993-2011, certains datant de 2018. Mais pour le juge Matthew Nicklin, l'éditeur du Daily Mail n'a "pas été en mesure de porter un coup fatal aux revendications" des requérants. Dans son jugement de 95 pages, il a estimé que les plaignants ont une "réelle possibilité" de démontrer qu'Associated Newspapers a dissimulé des "faits pertinents" qui leur auraient permis d'intenter une action plus tôt contre l'éditeur.

Il a aussi jugé que le prince Harry, Elton John, son mari David Furnish ou encore l'actrice britannique Liz Hurley pouvaient potentiellement démontrer que "dans de nombreux cas, des artifices ont été utilisés dans les articles" pour leur faire croire qu'un de leurs proches avait trahi leurs confidences. Cela aurait pu retarder le moment où ils ont réalisé que les informations privées "apparaissant dans les articles provenaient d'une collecte illégale plutôt que des confessions d'amis perfides". 

"Voué à l'échec"

Leurs avocats avaient d'ailleurs souligné que les plaignants avaient cru de bonne foi les "dénégations catégoriques" de la part d'ANL, qui niait toute implication dans des activités illégales. "Nous sommes ravis de la décision rendue aujourd'hui, qui permet à nos plaintes concernant des activités criminelles graves et des violations flagrantes de la vie privée par les titres du Mail d'aller jusqu'au procès", ont salué les plaignants dans une déclaration publiée par leur cabinet d'avocats Hamlins.

"Nous avons l'intention de faire éclater la vérité lors du procès et de tenir les responsables d'Associated Newspapers pour pleinement responsables", ont-ils affirmé. De son côté, l'éditeur du Daily Mail s'est dit "impatient" d'établir devant le tribunal que le duc de Sussex et les autres plaignants ont porté des accusations "choquantes" et "grotesques" à son encontre. 

Une nouvelle audience de procédure est prévue le 21 novembre. La défense du Daily Mail était "absurde et vouée à l'échec", a commenté l'acteur britannique Hugh Grant, qui poursuit lui-même le tabloïd The Sun pour collecte d'informations illégales.  C'est aussi le cas du prince Harry, qui mène en parallèle plusieurs batailles judiciaires contre la presse britannique à scandale. Le duc de Sussex tient les tabloïds pour responsables de la mort de sa mère Diana en 1997 dans un accident de voiture à Paris, alors qu'elle était poursuivie par les paparazzis. Il les accuse de harceler également son épouse Meghan Markle. mère 

Le prince de 39 ans, exilé aux Etats-Unis après avoir quitté avec fracas la monarchie en 2020, avait créé la surprise en se présentant à l'audience préliminaire du mois mars, dans le public, apparition dans un tribunal rarissime pour un membre de la famille royale. En juin, il était venu témoigner dans le cadre d'une autre procédure, visant cette fois le Daily Mirror. Il était alors devenu le deuxième membre de la famille royale britannique à se présenter à la barre après Edouard VII pour un procès en diffamation en 1891.


Le prince Harry, le chanteur Elton John ou encore l'actrice Liz Hurley ont remporté vendredi à Londres une bataille judiciaire contre la société éditrice du tabloïd Daily Mail, qu'ils accusent de collecte illégale d'informations, ouvrant la voie à un procès "très people". Un juge de la Haute Cour de Londres a rejeté le recours de l'entreprise de presse qui tentait...