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Procès de Trump pour l'élection de 2020: les restrictions de parole rétabies

L'ancien président américain et actuel candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, danse après avoir pris la parole lors d'un rassemblement électoral à Sioux City, Iowa, États-Unis, le 29 octobre 2023. Photo d'illustration Scott Morgan/REUTERS

La juge au procès fédéral de l'ex-président américain Donald Trump pour ses tentatives présumées illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020 a rétabli les restrictions de tout commentaire public des parties visant les procureurs, le personnel du tribunal et les témoins. La juge dans ce procès prévu à partir du 4 mars à Washington, Tanya Chutkan, avait prononcé le 16 octobre cette interdiction, qui concerne aussi bien l'accusation que la défense.

Elle l'avait néanmoins suspendue le 20 octobre à la suite de l'appel des avocats de Donald Trump, donnant aux parties jusqu'au 28 octobre pour lui soumettre leurs arguments. Dans sa décision rétablissant ces restrictions, publiée dans la nuit de dimanche à lundi, elle cite notamment un commentaire publié par le prévenu sur son réseau Truth Social le 24 octobre, soit après la suspension, au sujet de son dernier chef de cabinet, Mark Meadows.

L'ex-président y évoquait la possibilité que celui-ci témoigne contre lui en échange d'une offre d'immunité par le procureur spécial Jack Smith, un comportement digne de "faibles et de lâches", selon lui. "Je ne crois pas que Mark Meadows en fasse partie mais qui sait ?", concluait-il. Ce type d'attaque à l'encontre d'un témoin potentiel tomberait certainement sous le coup de l'interdiction, souligne la juge.

Le favori des primaires républicaines a réagi lundi sur son réseau en accusant la magistrate de le "haïr" et de ne pouvoir lui assurer un procès équitable. La juge Chutkan a rejeté en septembre une demande des avocats de l'ancien président de se récuser, réaffirmant son impartialité. En vertu de la décision, Donald Trump a de nouveau interdiction de traiter Jack Smith de "cinglé" et ses collègues de "voyous". Mais il peut continuer à pilonner son successeur démocrate Joe Biden, systématiquement affublé du sobriquet de "crapule", ou accuser son administration d'instrumentaliser la justice pour l'éliminer de la course à la Maison Blanche 


La juge au procès fédéral de l'ex-président américain Donald Trump pour ses tentatives présumées illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020 a rétabli les restrictions de tout commentaire public des parties visant les procureurs, le personnel du tribunal et les témoins. La juge dans ce procès prévu à partir du 4 mars à Washington, Tanya Chutkan,...