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Premier convoi d'aide de l'ONU via Bab al-Hawa depuis juillet


Premier convoi d'aide de l'ONU via Bab al-Hawa depuis juillet

Des volontaires déchargent un camion alors qu'un convoi transportant de l'aide humanitaire arrive en Syrie après avoir traversé le poste frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, le 19 septembre 2023. Photo OMAR HAJ KADOUR / AFP

Un convoi d'aide humanitaire de l'ONU est entré mardi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, via le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, pour la première fois depuis juillet, a constaté un correspondant de l'AFP.

« Le premier convoi (...) est composé de 17 camions chargés de différents types de matériel », dont des médicaments, a déclaré à l'AFP Mazen Allouche, un responsable du poste-frontière du côté rebelle.

Le correspondant de l'AFP a vu plusieurs camions frappés des sigles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM) traverser le passage frontalier.

Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué mardi dans un communiqué que le convoi avait livré « 50 tonnes d'aide », dont des kits d'hygiène, des tentes et du matériel pour des soins médicaux.

En vertu d'un mécanisme de l'ONU mis sur pied en 2014, trois ans après le début de la guerre en Syrie, les agences humanitaires des Nations unies pouvaient livrer nourriture, eau et médicaments aux zones rebelles depuis ce poste-frontière, sans autorisation préalable du gouvernement syrien.

Mais le 11 juillet, ce mécanisme, dénoncé par le régime syrien comme une violation de sa souveraineté alors qu'il ne le contrôle pas, n'a pas été reconduit.

L'ONU a annoncé début août un accord avec Damas pour maintenir ce mécanisme pendant six mois. Mais plusieurs ONG ont mis en garde contre le risque que l'acheminement de l'aide via Bab al-Hawa ne soit entravé par le régime.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a salué mardi la reprise de l'acheminement des « aides vitales », a déclaré dans un communiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric.

« Le passage de Bab al-Hawa est depuis longtemps essentiel aux efforts de l'ONU pour acheminer l'aide dans le nord-ouest », a-t-il ajouté.

Bab al-Hawa est contrôlé par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ancienne branche locale d'el-Qaëda), qui domine la dernière poche d'opposition armée dans le nord-ouest du pays.

Après le séisme dévastateur qui avait frappé en février la Turquie et la Syrie, faisant près de 6.000 morts dans ce dernier pays, ONG et opposants avaient critiqué la lenteur de l'aide onusienne dans les territoires rebelles du nord-ouest où vivent plus de quatre millions de personnes.

Mi-février, Damas avait autorisé l'ouverture de deux autres points de passage avec la Turquie: Bab al-Salama et al-Rai, mais c'est par Bab al-Hawa que passait 85% de l'aide humanitaire pour le nord-ouest du pays.

Avec une autorisation renouvelée tous les trois mois, l'ONU s'était félicitée que la Syrie ait reconduit « jusqu'au 13 novembre » la permission de passer par ces deux autres postes-frontières.

« L'aide transfrontalière de l'ONU et ses partenaires parvient chaque mois à 2,6 millions de personnes », a déclaré mardi le sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, sur X (ex-Twitter).

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Un convoi d'aide humanitaire de l'ONU est entré mardi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, via le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, pour la première fois depuis juillet, a constaté un correspondant de l'AFP.« Le premier convoi (...) est composé de 17 camions chargés de différents types de matériel », dont des médicaments, a déclaré à l'AFP Mazen Allouche,...