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Décès d'un homme en marge d'émeutes, trois policiers d'élite mis en examen


Des policiers français à Wintzenheim, dans l'est de la France, le 9 août 2023. Photo AFP/SEBASTIEN BOZON

Trois policiers d'une unité d'élite ont été mis en examen (inculpés) jeudi pour "violences avec arme" dans une enquête sur la mort d'un homme en marge des émeutes début juillet à Marseille, dans le sud de la France, a-t-on appris auprès du parquet. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction "de participer dans le cadre de leur activité professionnelle à des interventions concernant des violences urbaines".

Décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet, Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour en marge de cet épisode de violences urbaines qui s'était déclenché dans plusieurs villes de France et sur plusieurs jours à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, en banlieue parisienne, fin juin.

Selon des éléments donnés par le parquet, les faits se seraient produits après le pillage d'un magasin du centre de Marseille. Selon les éléments communiqués par le parquet, Mohammed Bendriss s'enfuyait à scooter lorsqu'il a été atteint "dans un laps de temps très court par deux tirs de LBD, dont l'un au niveau du thorax se révélera mortel".

Le lanceur de balles de défense (LBD) tire des balles en caoutchouc de 40 mm de diamètre. Son utilisation a été mise en cause récemment dans plusieurs cas de blessures et un décès, pendant les émeutes, et déjà pendant la crise des "gilets jaunes".

Les images de vidéosurveillance ont démontré "qu'un homme avait pris la fuite (...) poursuivi par M. B. (l'homme ensuite décédé) à scooter qui avait tenté de prendre le sac dont il était porteur, contenant des marchandises volées dans ce commerce", a écrit le parquet. "Il existe donc des éléments démontrant que ces deux individus participaient à une action d'appropriation frauduleuse (vol, ndlr) dans un contexte de pillage généralisé des magasins du centre-ville", a-t-il ajouté.

Jusqu'ici, peu d'éléments avaient filtré concernant le décès de Mohamed Bendriss et son cas était passé dans l'ombre d'une autre affaire survenue la même nuit en marge des émeutes, celle d'Hedi, où des policiers sont également soupçonnés de violences. Après avoir reçu lui aussi un tir de LBD, mais au niveau de la tête, ce jeune homme de 22 ans avait été passé à tabac à Marseille et une partie de son crâne a dû être amputée.

Le 21 juillet, quatre policiers de la brigade anticriminalité de Marseille avaient été mis en examen dans le cadre de cette affaire, déclenchant une fronde dans certains commissariats, des policiers se mettant en arrêt maladie ou n'effectuant qu'un service minimum.

Trois policiers d'une unité d'élite ont été mis en examen (inculpés) jeudi pour "violences avec arme" dans une enquête sur la mort d'un homme en marge des émeutes début juillet à Marseille, dans le sud de la France, a-t-on appris auprès du parquet. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction "de participer dans le cadre de leur activité...