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COP28 : les Emirats autoriseront les rassemblements "pacifiques" de militants pour le climat


Le ministre d'État des Émirats arabes unis et PDG de l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), Sultan Ahmed al-Jaber. Photo Joseph Eid/AFP via Getty Images

Les Emirats arabes unis ont déclaré mardi qu'ils autoriseraient les défenseurs de l'environnement à "se rassembler pacifiquement" lors de la conférence de l'ONU sur le climat (COP28) à Dubaï en fin d'année, malgré l'interdiction des manifestations sans autorisation dans l'Etat du Golfe.

Les Emirats, qui accueilleront la COP28 du 30 novembre au 12 décembre dans le centre d'affaires de Dubaï, exigent une autorisation officielle pour les manifestations, mais interdisent celles qu'ils jugent perturbatrices. Lors de la COP28, "il y aura un espace disponible pour que les militants pour le climat puissent se rassembler pacifiquement et faire entendre leur voix", a déclaré le gouvernement émirati dans une déclaration conjointe avec la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), diffusée par l'agence de presse officielle du pays, WAM.

Cette déclaration a été publiée après que le président de la COP28, Sultan Al Jaber, et le secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell, ont signé à Abou Dhabi un accord bilatéral qui constitue la base juridique de l'organisation et de l'accueil des négociations sur le climat. "Nous nous engageons fermement à veiller à ce que les valeurs de l'ONU soient respectées lors des COP", a déclaré M. Stiell, cité dans le communiqué.

Le groupe Climate Action Network International a félicité "la présidence de la COP28 pour ses efforts dévoués en vue de favoriser un sommet climatique inclusif" mais a aussi prévenu qu'il "s'opposerait à toute tentative visant à restreindre" la participation des militants pour le climat. "Il ne peut y avoir de justice climatique sans droits de l'Homme", a dit à l'AFP Harjeet Singh, le responsable de la stratégie politique mondiale du groupe.

Les Emirats, septième producteur mondial d'or noir, ont été classés quatrième plus grand pollueur au monde par habitant en 2019 par la Banque mondiale. Le choix en janvier du patron d'Adnoc, compagnie pétrolière nationale des Emirats, pour présider l'événement, a provoqué l'inquiétude des défenseurs de l'environnement.

De nombreuses ONG avaient dénoncé un conflit d'intérêts et des groupes de défense des droits humains avaient averti que les restrictions imposées par l'Etat du Golfe dans le domaine de la liberté d'expression risquaient d'entraver la participation des défenseurs de l'environnement. "Les autorités sont peut-être prêtes à autoriser des manifestations limitées pendant la COP28 car le monde entier a les yeux rivés sur les Emirats arabes unis", a estimé mardi Joey Shea, chercheur sur les Emirats à l'ONG Human Rights Watch. "Les observateurs devraient voir au-delà de cette apparence artificielle et comprendre que les autorités émiraties ont une tolérance zéro pour la dissidence", a-t-il assuré auprès de l'AFP.

Les manifestations, fréquentes lors des précédentes COP, avaient été autorisées lors de la dernière conférence de l'ONU sur le climat en Egypte, où les autorités répriment régulièrement les manifestations et arrêtent arbitrairement les activistes. Mais l'hôte de la COP27 a été critiqué pour les restrictions qui ont rendu l'espace de rassemblement étroit.

Les Emirats arabes unis ont déclaré mardi qu'ils autoriseraient les défenseurs de l'environnement à "se rassembler pacifiquement" lors de la conférence de l'ONU sur le climat (COP28) à Dubaï en fin d'année, malgré l'interdiction des manifestations sans autorisation dans l'Etat du Golfe.

Les Emirats, qui accueilleront la COP28 du 30 novembre au...