Quinze hectares de forêt partis en fumée dans le Akkar

La Défense civile, assistée par des équipes des municipalités locales ainsi que l'armée, a réussi à circonscrire un incendie qui a emporté 15 hectares de forêt après s'être étendu dans le champ de Kherbé à Wadi Jhannam jusqu'aux collines avoisinantes, près des villages de Qamamayn, Mechmech et Harrar, dans la région de Akkar, au Liban-Nord.

Face au relief hostile de la région, les efforts  de la première équipe d'intervention ont été limités. Sa mission s'est donc concentrée sur la coordination et la fourniture de rapports sur la situation générale et l'évaluation des dégâts, rapporte notre correspondant Michel Hallak.

Une carte fournie par le ministère de l'Environnement et l'Université de Balamand montre le risque d'incendies au Liban pour samedi, dimanche et lundi.

Les équipes travaillant sur le site de l'incendie ont relevé samedi matin la présence de petits foyers toujours actifs. La forêt de Qatara, située à proximité du site de l'incendie et abritant des milliers d'arbres de cèdres centenaires, est également menacée.

Le ministre sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, a contacté le commandement de l'armée et le Conseil supérieur de défense dès le début de l'incendie, afin de demander le déploiement de deux hélicoptères de l'armée samedi, alors que de fortes chaleurs sévissent au Liban ce weekend, avec des températures dépassant parfois les 40 degrés.

Dans un communiqué publié par le ministère de l'Environnement, il est souligné que "le Liban (...) fait face à une chaleur intense et une sécheresse qui pourraient s'aggraver dans les prochains jours, augmentant ainsi le danger de feux de forêt". Le texte émet également une série de recommandations et d'instructions, notamment l'interdiction d'allumer des feux en forêt ou d'avoir recours aux feux d'artifices.

Un autre incendie important s'est déclaré vendredi à Bakhaoun, dans la région de Minié-Denniyé.

La saison des incendies a débuté tôt cet été, en raison de la sécheresse et des températures élevées. La région du Akkar, qui est densément boisée, fait partie des zones très touchées par les feux de forêt. Elle est aussi une des plus défavorisées du Liban, ce qui complique souvent les opérations d'extinction par les volontaires locaux.