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Raad : Critiquer l'absence de programme de Frangié est anticonstitutionnel

Raad : Critiquer l'absence de programme de Frangié est anticonstitutionnel

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a réitéré mercredi le soutien de son parti à la candidature du leader des Marada Sleiman Frangié à la présidence, dans une réponse aux détracteurs de cette candidature dont ils critiquent l'absence de "programme". Dans un discours prononcé à Tyr, le député a affirmé que cet argument est "anticonstitutionnel". 

Il y a deux semaines, le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil avait affirmé que tout président issu de n'importe quel bord politique risque d'échouer dans sa mission "s'il n'a pas de programme". 

M. Raad a déclaré que le Hezbollah "a le droit de voter pour qui il veut comme président", qualifiant Sleiman Frangié, qu'il n'a pas cité nommément, de "candidat naturel qui peut représenter un trait d’union entre nous et nos adversaires politiques". Il a salué la "confiance régionale et internationale" dont bénéficie le chef des Marada.

"Nous avons décidé de soutenir notre candidat et nous ne voulons l'imposer à personne", a ajouté le responsable chiite. Il s'est ensuite adressé à "ceux qui estiment que le problème de cette candidature réside dans son programme et non dans sa personne", affirmant qu'un tel argument est "anticonstitutionnel". "C'est au Conseil des ministres d'établir un programme. Lorsqu'il assiste au Conseil, le président de la République le préside, mais il ne peut pas imposer son programme au gouvernement, conformément à l'accord de Taëf", a-t-il expliqué. "C'est le Conseil des ministres qui, lorsqu'il se réunit, définit le programme, le plan, les réformes et fixe les calendriers de relance du pays", a ajouté M. Raad. 

S’adressant aux détracteurs de M. Frangié, il a déclaré: "Si vous n'aimez pas le candidat que nous soutenons, dites-nous qui est votre candidat, qui reste inexistant après 11 sessions électorales".

Ces déclarations du chef du bloc du Hezbollah sonnent comme une double critique à l'attention des partis chrétiens qui, non seulement rejettent la candidature de Sleiman Frangié à la présidence, mais critiquent également la tenue de Conseils des ministres pendant la vacance présidentielle. Le CPL et les Forces libanaises accusent en effet le cabinet sortant de vouloir s'arroger des prérogatives dans la prise de décision qui relèvent selon eux de la présidence de la République, un poste traditionnellement réservé à un chrétien maronite. 

Abordant par ailleurs la démonstration militaire de son parti, Mohammed Raad a affirmé qu’elle vise à envoyer un message à Israël, et ne concerne pas la scène politique intérieure qui requiert "un dialogue, et non une résistance".

Avec ces exercices militaires, le Hezbollah a dessiné clairement ses lignes rouges : les armes du parti ne sont pas sujettes à débat. Sleiman Frangié avait pourtant affirmé à plusieurs reprises depuis l'annonce officielle du soutien du Hezbollah à sa candidature, qu'il était prêt à lancer un dialogue sur l'arsenal du parti chiite s'il était élu président.

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a réitéré mercredi le soutien de son parti à la candidature du leader des Marada Sleiman Frangié à la présidence, dans une réponse aux détracteurs de cette candidature dont ils critiquent l'absence de "programme". Dans un discours prononcé à Tyr, le député a affirmé que cet argument est "anticonstitutionnel". Il y a...