L'Access Center for Human Rights (ACHR), une ONG de défense des droits de l'homme a publié vendredi un rapport affirmant que les autorités libanaises ont arrêté "arbitrairement" au moins 808 réfugiés entre le début du mois d'avril et le 16 mai 2023, parmi lesquels plus de 300 ont été expulsés en Syrie.
"Depuis le début du mois d'avril jusqu'au 16 mai 2023, l'ACHR a documenté pas moins de 22 opérations de sécurité menés par l'armée libanaise sur des lieux de résidence des réfugiés syriens", indique le rapport. "En outre, au moins deux barrages provisoires des forces de l'ordre ont été érigés pour procéder à ces arrestations, l'un à Jounieh et l'autre au rond-point al-Rahab dans le district de Zahlé", poursuit le rapport. "En conséquence, un total de 808 réfugiés ont été arbitrairement arrêtés (dont 17 titulaires d'un permis de séjour légal, 13 femmes, 25 mineurs et deux personnes de la communauté LGBTQ+). Certains d'entre eux ont été soumis à des violences physiques et à des traitements inhumains ou dégradants de la part d'officiers de l'armée libanaise.
Parmi les personnes arrêtées, l'ACHR affirme qu'au moins 336 ont été expulsées de force. Parmi elles, 12 réfugiés titulaires d'un permis de séjour légal, 13 femmes, 22 mineurs et 2 membres de la communauté LGBTQ+, selon le rapport.
L'ACHR a recommandé au gouvernement libanais d'adhérer aux conventions internationales, d'accorder aux réfugiés une protection juridique et de mettre fin aux expulsions forcées vers la Syrie.
Le rapatriement des réfugiés syriens du Liban a été un sujet très discuté au cours des derniers mois, de nombreux dirigeants politiques réclamant leur retour. La communauté internationale a mis en garde contre cette éventualité, invoquant des risques pour la sécurité.
Vendredi, la Syrie a été accueillie au sommet arabe pour la première fois depuis le début de la guerre civile dans ce pays en 2011.
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