Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflit

Des délégations quittent une réunion de l'ONU à l'apparition d'une Russe visée par la CPI

Des délégations quittent une réunion de l'ONU à l'apparition d'une Russe visée par la CPI

La commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova, lors d'une conférence de presse, le 4 avril 2023 à Moscou. Photo Alexander NEMENOV / AFP

Les représentants de plusieurs membres du Conseil de sécurité ont quitté mercredi une réunion organisée par la Russie sur l'Ukraine à l'apparition en visioconférence de la commissaire russe à l'enfance, visée par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Les autorités ukrainiennes accusent la Russie d'avoir "enlevé" plus de 16.000 enfants d'Ukraine depuis le début de l'offensive il y a un an.

Et la CPI a émis en mars un mandat d'arrêt historique contre le président Vladimir Poutine et la commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova, en estimant qu'ils étaient présumés responsables du "crime de guerre de déportation illégale" de mineurs ukrainiens.

La Russie assure elle avoir "sauvé" ces enfants des combats et avoir mis en place des procédures pour les réunir avec leurs familles.

"La propagande ukrainienne et les médias occidentaux ont délibérément et minutieusement déformé la situation, disant que c'était un crime de sauver ces enfants sous les bombardements", a défendu mercredi l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia, qui avait précédemment assuré que cette réunion avait été planifiée "bien avant" la décision "stupide" de la CPI.

Les alliés de l'Ukraine n'avaient envoyé aucun de leurs ambassadeurs -- ce qui n'est pas exceptionnel pour ce type de réunions informelles organisées hors de la salle du Conseil de sécurité.

Dès l'apparition à l'écran de Maria Lvova-Belova, qui a dénoncé une "campagne de discréditation" contre son pays, les représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Malte et de l'Albanie ont quitté la pièce, tandis que les représentants des 11 autres membres du Conseil de sécurité sont restés.

"Nous nous sommes opposés à cette intervenante (...), une femme inculpée de crime de guerre, qui est impliquée dans la déportation et l'enlèvement d'enfants de leurs maisons", a déclaré à la presse, avant la réunion, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

"C'est pourquoi nous nous sommes joints au Royaume-Uni pour empêcher que l'ONUTV soit utilisée pour lui donner une estrade internationale dans le but de répandre de la désinformation et essayer de défendre ses horribles actions en Ukraine", a-t-elle ajouté.

La représentation britannique avait annoncé mardi avoir fait bloquer la diffusion de cet événement sur le site internet de l'ONU.

Dans un communiqué commun, une cinquantaine de pays, dont France, Etats-Unis, Japon, Suisse, Ukraine, Guatemala, ont accusé la Russie d'"abuser de ses pouvoirs et privilèges de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pour répandre de la désinformation concernant ses enlèvements généralisés et déportations forcées illégales de milliers d'enfants ukrainiens".

Les représentants de plusieurs membres du Conseil de sécurité ont quitté mercredi une réunion organisée par la Russie sur l'Ukraine à l'apparition en visioconférence de la commissaire russe à l'enfance, visée par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).Les autorités ukrainiennes accusent la Russie d'avoir "enlevé" plus de 16.000 enfants d'Ukraine depuis le début de...