Poème d’ici

Poème d’ici d'Ounsi el-Hage

Né en 1937 à Beyrouth, où il est décédé en 2014, Ounsi el-Hage est considéré comme l’un des principaux médiateurs du surréalisme dans le monde arabe, grâce notamment à ses traductions d’œuvres d’André Breton et d’Antonin Artaud. Il est l’auteur de six recueils de poésie, de deux volumes d’aphorismes et d’un ouvrage en trois tomes réunissant ses plus insolentes chroniques de l’actualité littéraire et sociale parues entre 1964 et 1987 dans le quotidien libanais an-Nahar. Le premier volume des œuvres complètes du poète Ounsi el-Hage vient de paraître aux éditions Al-Mutawassit et comprend ses recueils de poèmes, dont Le Banquet d’où est tiré le poème ci-dessous :

Le soleil se lève dans ton corps

et tu as froid

parce que le soleil brûle

et tout ce qui brûle est froid

à force d’intensité.

Chaque poème est le cœur de l’amour

chaque amour est le cœur de la mort

vibrant au plus fort de la vie.

Chaque poème est le dernier

chaque amour est la fin du cri.

Chaque amour, ô cavalière de la chute dans les abîmes,

chaque amour est la mort jusqu’à sa fin.

ET ce que je saisis en toi

n’est pas ton corps

mais le cœur de Dieu

je Le presse et je Le presse

afin que le cri de Son ivresse furtive

apaise un moment

les éternelles douleurs de mon immolation.

Traduit de l’arabe par Elham Abdelnour

Né en 1937 à Beyrouth, où il est décédé en 2014, Ounsi el-Hage est considéré comme l’un des principaux médiateurs du surréalisme dans le monde arabe, grâce notamment à ses traductions d’œuvres d’André Breton et d’Antonin Artaud. Il est l’auteur de six recueils de poésie, de deux volumes d’aphorismes et d’un ouvrage en trois tomes réunissant ses plus insolentes...

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