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La Grèce démantèle un "réseau terroriste" ciblant les juifs, Israël accuse l'Iran

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Le Parlement grec, le 27 mars 2023. Photo Louiza Vradi/Reuters

La police grecque a annoncé mercredi avoir démantelé "un réseau terroriste" qui planifiait des "frappes" en Grèce et arrêté deux Pakistanais qui visaient des cibles juives à Athènes.

En Israël, le bureau du Premier ministre a accusé Téhéran d'être derrière ce projet, assurant qu'il s'agissait là d'"une nouvelle tentative de l'Iran de promouvoir la terreur contre des cibles israéliennes et juives à l'étranger".  "L'enquête a révélé que l'infrastructure grecque faisait partie d'un vaste réseau iranien qui opérait depuis l'Iran vers de nombreux pays", ont précisé les services de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

"Le cerveau (de cette cellule) est un Pakistanais qui réside dans un pays en dehors de l'Europe", a indiqué de son côté à l'AFP la porte-parole de la police, Konstantina Dimoglidou.
Selon des sources policières qui ont requis l'anonymat, il vit en Iran et plus particulièrement à Téhéran. Les deux hommes arrêtés, âgés de 27 et 29 ans, sont des "Pakistanais qui résident illégalement en Grèce", a souligné Konstantina Dimoglidou. Ils visaient un bâtiment de la communauté juive fréquenté par des Israéliens dans le centre d'Athènes et qui abrite "une synagogue (...) et un restaurant juif", a-t-elle ajouté. Il pourrait s'agir de l'un des rares restaurants cacher de la capitale grecque, qui abrite aussi depuis 2001 un centre où se retrouve la communauté juive, le Chabad de Grèce.

Actions coordonnées 
Auparavant, un communiqué de la police avait annoncé avoir démantelé "un réseau terroriste".

"Après des actions coordonnées de la police grecque et du Service national de renseignement (EYP), un réseau terroriste a été démantelé qui, depuis l'étranger, planifiait des frappes contre des cibles soigneusement sélectionnées sur le territoire grec", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les téléphones portables des deux hommes interpellés ont permis aux enquêteurs de saisir des conversations, des vidéos et des croquis de lieux où ces cibles juives se réunissaient, selon la police.

Les deux hommes "avaient déjà choisi la cible de l'attaque et procédé à la reconnaissance de la zone et à la planification de l'attaque", selon le communiqué qui précise qu'"ils avaient reçu des instructions définitives" pour mettre à exécution leur projet. Les deux suspects ont été déférés au parquet d'Athènes qui a ouvert des poursuites pénales pour le crime de "constitution et appartenance à un groupe terroriste", qui prévoit des peines entre dix ans et la perpétuité en vertu de la loi antiterroriste grecque, selon une source judiciaire.

Sécurité 
La justice grecque a également ouvert des poursuites pénales "contre X" visant le dirigeant présumé de ce réseau qui habite à Téhéran, selon la même source.

La police estime que ces deux personnes visaient à "miner le sentiment de sécurité dans le pays (...) et ses institutions", tout en voulant porter un coup à "ses relations internationales".

La Grèce, qui compte une communauté d'environ 5.000 juifs, entretient de bonnes relations avec Israël et n'a pas été la cible d'attaques terroristes ces dernières années.

"Cette opération (de démantèlement) confirme une fois de plus que les autorités de sécurité du pays maintiennent un niveau de préparation très élevé pour tous les Grecs et tous les visiteurs de notre pays", s'est félicité le ministre de la Protection du citoyen, Takis Theodorikakos, cité dans un communiqué.

Pays historiquement amical à l'égard des pays arabes, la Grèce a commencé toutefois à se rapprocher d'Israël depuis plus d'une décennie. De nombreux accords de coopération ont été signés entre les deux pays, surtout en matière militaire, de sécurité et d'énergie.

Il y a trois ans, la Grèce, Chypre et Israël avaient signé à Athènes un accord sur le gazoduc EastMed, un projet qualifié "d'important" par ces trois pays en Méditerranée de l'Est où l'exploitation d'hydrocarbures ne cesse d'alimenter les tensions avec la Turquie voisine. Le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis, au pouvoir depuis quatre ans, a fait de la politique sécuritaire l'une de ses principales priorités. Il mène une politique migratoire stricte en verrouillant les frontières du pays avec l'aide de l'Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex). 

La police grecque a annoncé mercredi avoir démantelé "un réseau terroriste" qui planifiait des "frappes" en Grèce et arrêté deux Pakistanais qui visaient des cibles juives à Athènes.En Israël, le bureau du Premier ministre a accusé Téhéran d'être derrière ce projet, assurant qu'il s'agissait là d'"une nouvelle tentative de l'Iran de promouvoir la terreur contre des cibles...