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Dernières Infos - Sécurité

Appels à l'ONU à la désescalade dans le conflit israélo-palestinien


Le siège de l'ONU à New York, le 22 mars 2023. Photo Leonardo Munoz / AFP

La communauté internationale a appelé mercredi à la "désescalade" des tensions israélo-palestiniennes lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU où Israël a été pris à partie pour la poursuite de ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens.

"J'appelle toutes les parties à s'abstenir de mesures unilatérales qui provoquent une escalade des tensions" et "tout acte provocateur en cette période sensible", a déclaré au Conseil l'émissaire de l'ONU pour la paix au Proche-Orient, Tor Wennesland, faisant référence à la convergence cette année des fêtes du Ramadan, de la Pâque juive et de Pâques, et au moment où le conflit israélo-palestinien semble emporté dans une nouvelle spirale de violence depuis le début de l'année. Il s'est notamment dit "profondément préoccupé" par la poursuite des activités israéliennes visant à étendre les colonies, dont la récente légalisation de neuf colonies en Cisjordanie occupée et la construction de nouveaux logements dans les colonies existantes.

L'ONU juge cette colonisation illégale au regard du droit international. "Les Etats-Unis restent profondément préoccupés par la poursuite de la violence en Israël et en Cisjordanie. 2022 a été l'année la plus meurtrière depuis la Seconde intifada et 2023 est en voie de surpasser ce niveau ahurissant de violence", a déclaré pour sa part l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Plusieurs représentants de pays membres du Conseil dont ceux du Royaume-Uni, de la France, de la Russie et de la Chine ont également dénoncé cette flambée des violences, et se sont inquiétés que la Knesset israélienne ait adopté une législation annulant des parts importantes de la loi de désengagement de 2005. Le mouvement des colons a remporté une victoire mardi au Parlement israélien avec l'annulation d'une disposition législative interdisant aux Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie dont les habitants juifs avaient été évacués en 2005.

De récents propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, qui a nié dimanche à Paris l'existence des Palestiniens en tant qu'individus comme en tant que peuple, ont également été dénoncés. "La rhétorique inflammatoire et l'incitation à la violence de certains responsables israéliens ne font qu'aviver la violence des colons", a notamment affirmé le représentant du Royaume-Uni James Kariuki. Invité à s'adresser au Conseil, le représentant palestinien Riyad Mansour a déclaré en réponse au ministre israélien que "nous, le peuple palestinien, existons". "Il nie notre existence pour mieux justifier ce qui va venir", a-t-il dit. Quant au représentant israélien Gilad Erdan, il a fustigé les "inventions" et "mensonges répétés" des Palestiniens, s'en prenant aussi au parti pris selon lui du Conseil.


La communauté internationale a appelé mercredi à la "désescalade" des tensions israélo-palestiniennes lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU où Israël a été pris à partie pour la poursuite de ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens.

"J'appelle toutes les parties à s'abstenir de mesures unilatérales...