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Conflit en Syrie: l'émissaire de l'ONU appelle les parties à faire des "compromis"

Conflit en Syrie: l'émissaire de l'ONU appelle les parties à faire des

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Geor Pedersen. Photo d'archives AFP

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie a appelé mercredi les acteurs clefs du conflit à observer sur le plan politique la même logique de "compromis" adoptée après le séisme. "Si tous, et je dis bien tous, peuvent envisager un compromis par rapport à leurs positions antérieures, tout le monde sera gagnant", a déclaré Geir Pedersen, en conférence de presse à Genève.

"Au lendemain des tremblements de terre, nous avons vu des mesures humanitaires prises par toutes les parties qui ont dépassé les positions antérieures, même si ce n'est que temporairement", a-t-il dit. Ce séisme a dévasté, le 6 février, plusieurs régions de Syrie et de la Turquie voisine, faisant dans les deux pays plus de 50.000 morts.

Depuis les Etats-Unis et l'Union européenne ont allégé les sanctions imposées à la Syrie, tandis que Damas a accepté d'autoriser l'ONU à ouvrir deux autres passages frontaliers pour aider à acheminer plus d'aide, alors qu'il n'y en avait qu'un seul avant le séisme.

Il y a un mois encore, a souligné M. Pedersen, "il n'était pas envisageable d'ouvrir de nouveaux points de passage frontaliers ni d'assouplir les sanctions", et pourtant "il y a eu des avancées sur ces deux points". "Nous avons besoin que la même logique qui a été appliquée sur le front humanitaire soit maintenant appliquée au niveau politique", a-t-il demandé. Plusieurs cycles de pourparlers parrainés par l'ONU se sont déroulés depuis le début du conflit syrien en 2011 mais les parties ne sont parvenues à aucune avancée majeure.

La guerre en Ukraine a accentué l'impasse des discussions qui étaient en cours depuis plusieurs années à Genève pour mettre sur pied une nouvelle constitution syrienne. La Russie, proche allié du président syrien Bachar al-Assad, ne veut plus venir à Genève pour négocier, Moscou estimant que la Suisse n'est plus neutre depuis qu'elle a imposé des sanctions contre des responsables russes à la suite de l'invasion russe en Ukraine cette année.

"Tant que les Russes ne voudront pas venir à Genève, le gouvernement syrien ne voudra pas venir à Genève. J'ai eu des mois de discussions à ce sujet avec les Russes et le gouvernement (syrien)", a indiqué M. Pedersen, qui espère malgré tout voir des progrès sur ce volet.

"Soyons franc, la guerre en Ukraine et son impact ne nous aident pas à faciliter la recherche d'une solution. Mais comme je l'ai dit, le statu quo n'est pas acceptable. Nous devons aller de l'avant", a-t-il ajouté. Mais, a-t-il souligné, "il faut que toutes les parties soient prêtes à faire des compromis".

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie a appelé mercredi les acteurs clefs du conflit à observer sur le plan politique la même logique de "compromis" adoptée après le séisme. "Si tous, et je dis bien tous, peuvent envisager un compromis par rapport à leurs positions antérieures, tout le monde sera gagnant", a déclaré Geir Pedersen, en conférence de presse à Genève."Au lendemain des...