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Dans une Grèce sous le choc, des opérations de secours difficiles après une collision ferroviaire meurtrière


Dans une Grèce sous le choc, des opérations de secours difficiles après une collision ferroviaire meurtrière

Collision entre un convoi de marchandises et un train de passagers en Grèce, le 1er mars 2023. Photo REUTERS/Alexandros Avramidis

Les opérations de secours s'avèrent très difficiles mercredi, au lendemain d'une collision frontale entre deux trains qui a fait au moins 36 morts et 85 blessés en Grèce, où des des voix s'élevaient pour dénoncer le manque de sécurité sur cette ligne ferroviaire.

Le chef de la gare de Larissa (centre), la ville située non loin de l'endroit où a eu lieu la tragédie, a été arrêté, a dit une source policière à l'AFP. Pour une raison inconnue, les deux trains circulaient sur la même voie "depuis plusieurs kilomètres", a précisé le porte-parole du gouvernement Yiannis Oikonomou.

"Le nombre des morts a augmenté à 36 à l'heure actuelle", a dit Vassilis Vathrakogiannis, le porte-parole des pompiers grecs, au cours d'un bref point presse, précisant que les opérations de secours pour tenter de dégager des passagers éventuellement encore coincés dans les wagons accidentés étaient toujours en cours.

"Soixante-six personnes ont été hospitalisées dont six sont en soins intensifs", a-t-il ajouté alors qu'un précédent bilan faisait état de 85 blessés au total, après qu'un train avec 342 passagers à son bord effectuant le trajet entre Athènes et Thessalonique (nord) et un convoi de marchandises arrivant en sens inverse se sont percutés mardi soir.

Sous la violence du choc, les locomotives et les wagons de tête ont été pulvérisés et les conducteurs de deux trains tués sur le coup.

Le président du syndicat des conducteurs de train OSE, Kostas Genidounias, qui s'est rendu sur les lieux du drame, a dénoncé le manque de sécurité, selon lui, sur cette ligne qui relie les deux principales villes de Grèce.

Aucun système de sécurité

"Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas", s'est-il emporté sur la chaîne de télévision Ert.

Auparavant il avait également assuré à l'AFP qu'"aucun système de sécurité, télécommande et feu de circulation ne fonctionne".

Contacté par l'AFP, le groupe public italien Ferrovie di Stato (FS), qui contrôle la société des chemins de fer Hellenic Train, privatisée en 2017, n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.

Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis est allé sur place en milieu de journée et a décrété un deuil national de trois jours, promettant que toute la lumière serait faite sur les circonstances de cet accident de train présenté comme le pire qu'ait connu la Grèce.

"Une chose que je peux garantir, c'est que nous trouverons la cause de cette tragédie", a-t-il lancé.

Le ministre des Transports, Kostas Karamanlis, la voix étranglée, a quant à lui appelé ses compatriotes à "rester calmes".

Des images montraient des wagons calcinés dans un enchevêtrement de pièces métalliques et de fenêtres brisées. D'autres wagons, moins endommagés, gisaient sur le côté tandis que des secouristes utilisaient des échelles pour tenter de dégager des survivants et deux grues géantes pour transporter des morceaux des carcasses des trains.

La collision s'est produite à la sortie d'un petit tunnel au-dessus duquel passe une autoroute reliant Athènes à Thessalonique.

Les survivants se sont retrouvés piégés dans les compartiments. "Nous avons cassé les vitres avec nos valises et sommes sortis", a raconté un jeune passager à la chaîne de télévision Skaï.

A Larissa, où des blessés ont été transportés, le maire, Apostolos Kalogiannis, a décrit "des flots d'ambulances amenant des brûlés, des amputés, tout ce qu'on peut imaginer".

"Le travail des pompiers et des sauveteurs est très difficile, ils sont en train de rechercher (...) les corps calcinés", a quant à lui expliqué Konstantinos Giannakopoulos, le président de l'union des médecins de Larissa sur la chaîne de télévision publique ERT.

"Tremblement de terre "

Deux immenses grues ont été installées afin d'aider à déblayer le terrain. "Nous avons ressenti la collision comme un grand tremblement de terre", a témoigné à l'AFP un passager, Angelos, 22 ans, sur les lieux de l'accident.

"Heureusement, nous étions dans l'avant-dernière voiture et nous en sommes sortis vivants. Il y a eu un incendie dans les premières voitures et la panique s'en est suivie. C'est un cauchemar que j'ai vécu (...) Je tremble encore", a-t-il poursuivi. Mardi, peu avant minuit (22H00 GMT), plusieurs wagons ont déraillé au niveau de la vallée de Tempé.

Selon le ministre grec de la Santé, Thanos Plevris, "la plupart des passagers étaient des jeunes". De nombreux étudiants rentraient à Thessalonique après un week-end prolongé en raison d'un jour férié en Grèce. Quelque 500 personnes participent aux secours, a précisé le porte-parole du gouvernement.

Les opérations de secours s'avèrent très difficiles mercredi, au lendemain d'une collision frontale entre deux trains qui a fait au moins 36 morts et 85 blessés en Grèce, où des des voix s'élevaient pour dénoncer le manque de sécurité sur cette ligne ferroviaire.Le chef de la gare de Larissa (centre), la ville située non loin de l'endroit où a eu lieu la tragédie, a été arrêté, a...