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Dernières Infos - Naufrage

Au moins 73 migrants "présumés morts" au large de la Libye


Une embarcation pneumatique surchargée de migrants en mer Méditerranée. Photo d'archives AFP

Au moins 73 migrants sont portés disparus et présumés morts après le naufrage de leur embarcation au large des côtes de la Libye, plaque tournante de l'immigration clandestine depuis l'Afrique, a indiqué mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Sept survivants, qui ont regagné les côtes libyennes dans des conditions extrêmement difficiles, sont actuellement hospitalisés", a précisé l'OIM dans un communiqué, ajoutant que jusqu'à présent 11 corps avaient été récupérés par le Croissant-Rouge libyen et la police locale.

Le navire, qui a coulé mardi, transportait environ 80 personnes au total et était en route pour l'Europe, a ajouté l'organisation onusienne. Il était parti de la localité côtière libyenne de Qasr Al-Akhyar, à 75 km à l'est de la capitale Tripoli, selon la même source.

En Libye, la branche du Croissant-Rouge pour la région englobant Qasr Al-Akhyar a confirmé sur sa page Facebook, photos à l'appui, que ses équipes avaient récupéré onze corps. Aucun commentaire sur ce naufrage n'a en revanche été fait par les autorités libyennes.

Cette nouvelle tragédie porte le nombre de morts en Méditerranée centrale - l'une des voies privilégiées par les migrants tentant de rejoindre le continent européen - à plus de 130 morts depuis le début de 2023, selon le recensement fait par l'OIM.

En 2022, plus de 1.450 décès avaient été enregistrés par l'OIM. "La Méditerranée centrale reste la traversée maritime migratoire la plus meurtrière au monde, faisant chaque année le plus grand nombre de morts", rappelle encore l'agence onusienne qui juge la situation "intolérable".

"Personnes en détresse"

Une "action concrète des Etats est nécessaire pour accroître la capacité de recherche et de sauvetage, établir des mécanismes de débarquement clairs et sûrs ainsi que des voies de migration sûres et régulières afin de réduire les voyages dangereux", estime l'OIM.

Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d'extrême droite "d'entraver l'assistance aux personnes en détresse". Elles pointaient les effets croisés d'un décret obligeant les navires à se rendre "sans délai" vers un port italien après chaque sauvetage et l'assignation désormais habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d'assistance.

En première ligne, l'Italie est depuis des années l'une des principales portes d'entrée de l'immigration par voie maritime de l'Afrique vers l'Europe avec un record de 180.000 arrivées en 2016.

Rome espère notamment obtenir une redistribution automatique des migrants arrivant sur son territoire mais cette idée se heurte à de fortes résistances de nombreux pays de l'UE.

Lors d'une visite à Tripoli fin janvier, la Première ministre italienne Giorgia Meloni avait fait état d'un accord bilatéral pour "faire davantage afin de contrecarrer les flux d'immigration illégale" depuis les côtes libyennes, un problème "qui ne concerne pas que l'Italie mais également l'Europe".

Le chaos qui a suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 a fait de la Libye une voie privilégiée pour des dizaines de milliers de migrants, originaires d'Afrique sub-saharienne, de pays arabes et d'Asie du Sud, cherchant à rejoindre l'Europe.

Mardi, l'ONG humanitaire SOS Méditerranée a annoncé que l'Ocean Viking, navire-ambulance qu'elle affrète, avait secouru 84 migrants à bord d'une embarcation pneumatique "surchargée" au large de la Libye.

Parmi les personnes évacuées se trouvent "58 mineurs non accompagnés" et "de nombreux rescapés souffrent de déshydratation et d'hypothermie", a précisé l'ONG basé à Marseille.

Au moins 73 migrants sont portés disparus et présumés morts après le naufrage de leur embarcation au large des côtes de la Libye, plaque tournante de l'immigration clandestine depuis l'Afrique, a indiqué mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM)."Sept survivants, qui ont regagné les côtes libyennes dans des conditions extrêmement difficiles, sont actuellement...