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L'ex-Premier ministre Hassane Diab accuse le gouverneur de la BDL de "falsifier les faits"


L'ex-Premier ministre Hassane Diab accuse le gouverneur de la BDL de

L'ancien Premier ministre libanais Hassane Diab. Photo d'archives Ani

L'ancien Premier ministre libanais Hassane Diab a accusé lundi le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, de "tenter de falsifier les faits" après que celui-ci avait expliqué, dans un entretien télévisé, que la crise financière dévastatrice au Liban tirait son origine dans la décision du gouvernement de faire défaut sur sa dette publique.

En mars 2020, M. Diab, qui était alors à la tête du gouvernement, avait annoncé le premier défaut de paiement de l'histoire du Liban, avec l'incapacité de son cabinet de rembourser les Eurobonds. 

Dans un entretien vendredi sur la chaîne al-Charq, M. Salamé avait déclaré que c'est cette décision du cabinet Diab qui était à l'origine de la crise économique et financière du Liban. "C'est l'incapacité du gouvernement libanais à payer les obligations souveraines qui est la principale raison de la crise. La crise des retraits bancaires a commencé avec le défaut de paiement de l'État", selon lui.

Dans des déclarations diffusées par son bureau de presse, M. Diab a répondu à ces déclarations lundi : "Le gouverneur de la BDL tente de falsifier les faits en disant que la crise financière a commencé en 2020 avec la décision du gouvernement libanais de ne plus payer plus de 12 milliards de dollars, c'est-à-dire la valeur de la dette publique dans laquelle le Liban se noyait".

L'ancien Premier ministre a ajouté que les indicateurs de la crise avaient commencé à apparaître en 2011 et ont été exacerbés par les décisions de la BDL de soutenir le taux de change fixe de la livre libanaise, de financer l'État et de couvrir son déficit. "La politique d'emprunt [par] l'État pour financer son déficit a provoqué l'accumulation de dettes, qui sont finalement devenues difficiles à rembourser", a-t-il également dit.

Selon lui, l'effondrement financier est devenu apparent en 2019, lorsque le taux de change de la livre sur le marché parallèle a commencé à se creuser considérablement par rapport à son taux fixe. M. Diab a encore relevé à ce sujet que "même quelques semaines avant que la monnaie ne commence à se déprécier, le gouverneur de la banque centrale a continué à dire aux Libanais que "la livre se porte bien".

Il a poursuivi en accusant M. Salamé de "tenter de se dédouaner la responsabilité de l'effondrement" et de montrer son innocence. 

Riad Salamé était autrefois considéré comme un génie de la finance et a été primé à plusieurs reprises en tant que gouverneur de la BDL. Toutefois, depuis 2019, une grande partie de la population libanaise en est venue à l'accuser de faire partie des responsables de la crise économique sans précédent que connaît le Liban.

En août 2022, la Banque mondiale avait assimilé, dans un rapport, le système financier libanais à une pyramide de Ponzi. L’expression désigne un montage financier frauduleux consistant à rémunérer les investissements effectués par les clients principalement à l’aide des fonds procurés par les nouveaux entrants, l’ensemble bénéficiant principalement au créateur du système et aux premiers déposants.

L'ancien Premier ministre libanais Hassane Diab a accusé lundi le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, de "tenter de falsifier les faits" après que celui-ci avait expliqué, dans un entretien télévisé, que la crise financière dévastatrice au Liban tirait son origine dans la décision du gouvernement de faire défaut sur sa dette publique.En mars 2020, M. Diab, qui était...