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Bassil soutient que l'existence du Liban est "en jeu" et qu'il n'acceptera pas de "mauvais président"

Bassil soutient que l'existence du Liban est

Le chef du CPL Gebran Bassil. Photo archives AFP

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé qu'il n'acceptera pas que le Liban, dont "l'existence est aujourd'hui en jeu", ait "un mauvais président", auquel cas il serait prêt à se présenter lui-même à ce poste, dans une interview à l'agence Reuters.

"Je suis le chef du plus grand bloc parlementaire et c'est mon droit d'être candidat. Mais l'existence du Liban est beaucoup plus importante et elle est aujourd’hui en jeu", a déclaré jeudi M. Bassil, présenté par Reuters comme "un chrétien maronite et l'un des politiciens les plus influents du Liban". La qualité de "plus grand groupe parlementaire" est également revendiquée, note-t-on, par le groupe des Forces libanaises (FL), principales concurrentes de M. Bassil.

"J'ai pris la décision de ne pas me présenter [à la présidence] afin d'éviter une vacance à ce poste et de faciliter le processus visant à assurer un bon profil avec une forte possibilité de succès. Je n'ai pas fait cela pour que l’on se retrouve avec un poste vacant et un mauvais candidat pour combler le vide", a-t-il dit sans préciser ce qu'il entendait par "mauvais candidat".

M. Bassil, qui dirige le CPL, fondé par son beau-père l'ancien président Michel Aoun, a été sanctionné par les États-Unis en 2020 pour corruption présumée et soutien au Hezbollah pro-iranien, mais il a nié ces accusations. Le Liban n'a pas de chef d'État ni de gouvernement exerçant les pleins pouvoirs depuis la fin du mandat Aoun le 31 octobre, un vide sans précédent, même selon les normes d'un pays qui a connu peu de stabilité depuis son indépendance en 1943. Ce vide marque une nouvelle phase dans la crise qui frappe le Liban depuis l'effondrement de son système financier en 2019, qui a appauvri une grande partie de la population, alimentant la plus grande vague d'émigration depuis la guerre civile de 1975-1990. La présidence est réservée aux chrétiens maronites, mais une partie de l'impasse reflète les rivalités au sein de la communauté, ainsi que les équilibres politiques et religieux dans le pays.

M. Bassil, qui a tenu un rôle dans les coulisses des négociations menées sous l'égide des États-Unis pour délimiter la frontière maritime entre le Liban et Israël, a espéré qu'une percée dans l'élection présidentielle pourrait se produire avant la fin de l'année. "Si ce que nous essayons de faire ne réussit pas, je ne vois aucune chance dans un avenir proche, et la vacance (présidentielle) pourrait se prolonger (...) Nous devons parvenir à trouver une solution", a-t-il encore dit. 

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé qu'il n'acceptera pas que le Liban, dont "l'existence est aujourd'hui en jeu", ait "un mauvais président", auquel cas il serait prêt à se présenter lui-même à ce poste, dans une interview à l'agence Reuters.
"Je suis le chef du plus grand bloc parlementaire et c'est mon droit d'être candidat. Mais...