Le GIS exhorte le Liban à élire un nouveau président "sans tarder"

Le Groupe international de soutien au Liban (GIS) a exhorté mercredi le Parlement libanais à élire, "sans tarder", un nouveau président pour "unifier le peuple conformément à l'intérêt national". Le Liban connaît, pour la première fois dans son histoire, une double vacance au niveau de l'Exécutif après la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun, le 31 octobre.

Dans un communiqué, le GIS a exprimé sa "préoccupation (face au) manque continu de coopération entre les acteurs politiques libanais qui a engendré une vacance présidentielle, à un moment où le Liban a le plus besoin d'une action rapide et décisive pour faire face à ses graves crises économique, financière et humanitaire". 

Le Liban a besoin "d'institutions publiques pleinement opérationnelles, capables de suivre la mise en place de réformes globales avec une vision stratégique qui génère des changements substantiels pour le bien public", a ajouté le groupe. Il a également assuré qu'il "continue à se tenir aux côtés du Liban et de son peuple" et appelé "toutes les parties prenantes à agir de manière responsable pour la mise en œuvre complète des actions préalables convenues avec le Fonds monétaire international (FMI), et à veiller à ce que les institutions gouvernementales du Liban répondent aux attentes de leurs citoyens et à leurs besoins imminents". 

Le Liban et le FMI ont conclu un accord préliminaire prévoyant le versement de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour aider le pays à se remettre d'une crise économique qui a fait perdre à la monnaie nationale plus de 90 % de sa valeur et plongé la majorité de la population dans la pauvreté. Beyrouth doit encore mettre en œuvre plusieurs réformes économiques et financières obligatoires pour débloquer cette assistance financière. Une délégation du FMI s'est rendue au Liban en septembre et a déclaré qu'elle "regrettait" que l'économie souffre d'une "grave dépression" et que, "malgré l'urgence", peu de progrès ont été réalisés pour mettre en œuvre les réformes nécessaires.

Le GIS a été créé en 2013 par le secrétaire général des Nations unies de l'époque, Ban Ki-moon, ainsi que par l'ancien président libanais Michel Sleiman afin de mobiliser une aide pour la stabilité, la souveraineté et les institutions publiques au Liban. Il comprend les Nations unies, l'Union européenne, la Ligue arabe et les gouvernements de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis.