Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a estimé mercredi que le président Michel Aoun, son rival sur la scène chrétienne, a "gaspillé 40 ans de nos vies".
Dans un entretien accordé au quotidien an-Nahar, le leader chrétien a qualifié la présidence de M. Aoun de "pire époque" pour le Liban, déplorant le fait que le fondateur du Courant patriotique libre a "gaspillé 40 ans de nos vies". Il a ajouté qu'il n'y avait aucun espoir d'une "opération de sauvetage sérieuse à moins que l'opposition ne s'unisse et ne choisisse un président qui œuvre pour le redressement de l'Etat", notant que son parti est prêt à "coopérer afin d'atteindre cet objectif".
Le président du Parlement Nabih Berry avait convoqué lundi une quatrième session parlementaire consacrée à l'élection d'un successeur de Michel Aoun, qui a cependant échoué. M. Geagea a rappelé que les FL ont voté pour le député de Zghorta Michel Moawad même s'il n'était pas leur premier choix. "Notre principale préoccupation est de choisir un candidat sur lequel la plupart des forces d'opposition sont d'accord", a-t-il souligné.
Interrogé au sujet de la raison pour laquelle il n'a pas présenté sa propre candidature, il a affirmé qu'il avait "toute confiance" dans sa capacité à "sauver le pays et à le mettre sur la bonne voie", mais qu'il ne pensait pas obtenir assez de voix. "Tout d'abord, mon accès à la présidence ne plaira pas à l'opposition car notre projet ne correspond pas à celui du Hezbollah et je mettrais en place un plan de sauvetage du pays qui correspond à mes convictions", a-t-il fait savoir.
La frontière maritime
Abordant la question de la démarcation de la frontière maritime avec Israël, Samir Geagea a estimé que "cette étape aurait dû être franchie il y a plusieurs années". Il a accusé le mandat de la finaliser maintenant "dans l'espoir que cela pourrait contribuer à lever les sanctions (américaines) contre Gebran Bassil". "La présence d'un accord vaut mieux que son absence", a-t-il dit en revanche, estimant qu'il "ouvrira des horizons pour le Liban".
Le médiateur US chargé des négociations indirectes entre Beyrouth et Tel-Aviv, Amos Hochstein, a atterri à Beyrouth mercredi soir, en prévision de la signature jeudi de "l'accord historique entre deux pays ennemis".
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